Un lycéen de 15 ans a été mis en examen vendredi 15 janvier dans l’enquête sur des menaces de mort reçues par le personnel du lycée Pierre-Joël Bonté de Riom dans le Puy-de-Dôme, fermé depuis le début de la semaine.
L’enquête sur les menaces de mort adressées au personnel du lycée Pierre-Joël Bonté de Riom (à une vingtaine de kilomètre de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme) a conduit à la mise en examen d’un élève de 15 ans notamment pour "menaces et actes d'intimidation sur personne en charge d'une mission de service public et actes d'intimidation" a indiqué à l’AFP le Procureur de la République de Clermont-Ferrand Éric Maillaud. Ce lycéen avait déjà été entendu le week-end dernier dans le cadre de l’enquête pour "menaces sous conditions", avant d’être relâché puis placé une nouvelle fois en garde à vue jeudi. Une information judiciaire a été ouverte pour mêmes motifs de "menaces et actes d'intimidation sur personne en charge d'une mission de service public", a précisé le parquet de Clermont-Ferrand qui a également requis le placement sous contrôle judiciaire du jeune homme "si possible hors du département".
"Il n’a sûrement pas agi seul mais pour l’instant on ne connait pas ses complices" indique le magistrat. Dans le cadre de l’enquête deux autres lycéens avaient été interpellés jeudi pour être entendus par la police avant d’être relâchés. Au total, cinq lycéens ont été placés en garde à vue depuis le début de cette affaire qui nécessite "des investigations informatiques complexes".
Le Lycée d’enseignement professionnel Pierre-Joël Bonté a été fermé lundi 11 janvier en raison d’insultes et de menaces de mort reçues par des enseignants et des conseillers pédagogiques via l’ENT, l’outil informatique qui permet de communiquer entre les établissements d’enseignement et les familles. La réouverture du lycée a été repoussée au lundi 17 (alors qu’elle avait été initialement envisagée jeudi 14) car de nouvelles menaces avaient été reçues mardi dernier : l’auteur du dernier message disant "vouloir venir armé dans l’établissement pour commettre un carnage" avait déclaré le Procureur, disant avoir "la conviction qu'ils sont plusieurs".