L’enquête progresse après les menaces de mort envoyées au lycée Pierre-Joël-Bonté de Riom, près de Clermont-Ferrand. Vendredi 15 janvier, un lycéen, après sa garde à vue, devrait être déféré au parquet.
Un lycéen est en garde à vue vendredi 15 janvier à la suite des menaces de mort reçues par le personnel du lycée Pierre-Joël-Bonté à Riom (Puy-de-Dôme) qui avait dû fermer cette semaine, a indiqué le parquet. Ce lycéen avait déjà été entendu le week-end dernier dans le cadre de l'enquête ouverte pour "menaces sous conditions", avant d'être relâché. Il devrait être déféré au parquet dans la journée en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Clermont-Ferrand Eric Maillaud.
Un lycéen placé
Il devrait "faire l'objet d'un placement, si possible hors département", a-t-il ajouté. Au total, trois lycéens avaient été interpellés jeudi 14 janvier pour être entendus par la police, selon une information du quotidien La Montagne. Les deux autres ont été relâchés, a précisé le procureur. Cinq lycéens ont été placés en garde à vue depuis le début de cette affaire qui nécessite "des investigations informatiques complexes", selon le parquet.
Des insultes et des menaces
Le lycée Pierre-Joël-Bonté avait été fermé lundi 11 janvier en raison d'"insultes et de menaces de mort" reçues par des enseignants et conseillers pédagogiques via l'Espace de travail numérique (ENT), un outil Internet permettant aux établissements de communiquer avec les familles. Les premiers messages envoyés la semaine dernière étaient "à caractère pornographique" puis se sont transformés en "menaces de violences, de viol et de mort", selon le procureur. Un message comportait en pièce jointe une image en lien avec le djihadisme "comme on en trouve partout", avait-il ajouté, écartant le caractère terroriste de ces menaces.
Une reprise des cours repoussée
De nouvelles menaces ont été reçues mardi 12 janvier dans la soirée par des enseignants, ce qui avait repoussé à lundi 18 janvier la réouverture du lycée, initialement prévue ce jeudi 14 janvier. L'auteur du dernier message disait "vouloir venir armé dans l'établissement pour y commettre un carnage", avait déclaré le procureur, disant avoir "la conviction qu'ils sont plusieurs". Une cellule psychologique a été mise en place dans l'établissement, qui compte environ 1 000 élèves.