Depuis 40 ans, le syndicat des simples est un syndicat professionnel de productrices et de producteurs de plantes aromatiques et médicinales, regroupés par massif montagneux. En Auvergne, ils sont une quinzaine.
A Viscomtat, près de Thiers, dans le Puy-de-Dôme, l’automne arrive et pour Christine pas question de se reposer sur ses lauriers. Car si aujourd’hui, l’heure est à la récolte du calendula, la saison n’est pas encore terminée. Christine Roche, productrice cueilleuse, explique : « On a une belle arrière-saison. On a encore des cueillettes de calendulas, de camomilles, de bleuets, de bourraches, de mauves. La mauve a bien redémarré à certains endroits. On fait des cueillettes de deuxième ou troisième coup de menthe, de mélisse ».
Les vertus de l'altitude
Productrice de plantes aromatiques et médicinales, Christine est adhérente du syndicat des simples, au sein du massif Auvergne. Les végétaux de moyenne montagne sont sa matière première. Christine Roche raconte : « Quand on est en altitude, on a une qualité de plantes qui peut être meilleure car on a une différence de température entre le jour et la nuit qui est plus marquée. Du coup, c’est favorable aux plantes pour qu’elles fasses des quantités de principes actifs supérieurs ».
"On fait perdurer ce savoir"
Des principes actifs spécifiques à chaque plante que Gaëtan connaît bien. Gaëtan Pouly, producteur cueilleur, indique : « Le calendula est une plante qui va faire un macérât qui va être intéressant pour les peaux sensibles notamment. Il y a aussi la camomille qui est très intéressante pour ses propriétés apaisantes et relaxantes. L’utilisation des plantes, que ce soit le calendula ou la camomille, est ancestrale. On fait perdurer ce savoir. C’est quelque chose qui est important pour nous au syndicat des simples : transmettre toute cette connaissance autour des plantes ».
Cette connaissance immémoriale, Gaëtan la transforme aujourd’hui en différents produits. Il détaille : « On a différentes méthodes pour extraire des principes actifs. On peut faire des tisanes, faire macérer dans de l’alcool, dans l’huile. A chaque fois on va avoir des principes actifs différents. Ici, on utilise la distillation, dont la particularité est d’extraire des principes actifs volatils ».
Un cahier des charges à suivre
C’est dans un souci de respect de la vie, du monde végétal et de l’utilisateur que Gaëtan travaille, suivant le cahier des charges du syndicat des simples. Il souligne : « On ne travaille qu’avec du verre. On utilise une seringue en verre. L’idée est que l’huile essentielle ne soit pas en contact avec autre chose que le verre, pas de plastique notamment ».
Les adhérents du syndicat sont animés par la préservation des espèces qu’ils utilisent. Mélina Viennet, productrice cueilleuse, précise : « Quand on a va sur un site de cueillette ou lorsqu’on est en réflexion sur ce qu’on va mettre en culture, on va faire beaucoup de tests de mise en culture, par exemple avec l’arnica. C’est une plante qui est très cueillie en sauvage donc elle est très menacée ces dernières années. On va essayer de commencer à la mettre en culture et faire des recherches sur d’autres plantes ».
Des réflexions et des connaissances que les simples aiment partager et qu’ils transmettront à tous les 24 et 25 septembre prochain, à l’occasion d’une grande fête organisée pour les 40 ans de leur syndicat.