La société Thérias, installée à Thiers dans le Puy-de-Dôme, devrait fermer d’ici le mois de juin. Une annonce confirmée par le groupe Guy Degrenne, qui avait racheté en 2015 l’entreprise déjà en difficultés financières.
Le célèbre éplucheur ne sera plus fabriqué dans la ville de Thiers. En juin prochain, l’économe et tous les ustensiles de la marque Thérias seront fabriqués à Vire, dans le Calvados. C’est là qu’est installé le siège de la société Degrenne qui a racheté l’usine puydômoise en 2015. A l’époque, elle connaissait déjà des difficultés financières. « Ça a chuté il y a 6 ans, on voyait bien que ça baissait, reconnait Maria Chab, monteuse de couteaux dans l’usine. Mais on pensait qu’avec le rachat ça irait mieux, on se disait qu’on allait rebondir. Et en fin de compte ça a été l’inverse ».
Certains salariés estiment que le groupe a racheté l’usine pour ses marques. Mais la direction de Degrenne préfère parler d’échec de la stratégie commerciale : « On a essayé de vendre les produite Thérias dans les boutiques Degrenne. Ça n’a pas fonctionné comme on aurait voulu donc aujourd’hui on est en sous activité sur le site, avoue Franck Chatron, directeur du site Thérias-l'économe du groupe Degrenne-Paris.
Une partie de la production sera sous-traitée à Thiers. Les vingt salariés ont eu la possibilité d’être reclassés à Vire, mais seulement un a accepté. De leurs côtés, les syndicats aident les employés dans leurs démarches de reconversion. « On espère que certaines entreprises du bassin thiernois entendront qu’on a des candidats, escompte Sylvie Tournaire, déléguée du personnel. On a des gens qui veulent bien se reclasser dans la manutention ou suivre une formation pour être cariste. On ne vise pas que la coutellerie parce qu’on sait que c’est un milieu aux abois ».
Les négociations entre les partenaires et la direction devraient aboutir le 9 février prochain. Quatre mois avant la fermeture définitive de l’usine thiernoise.