Vous le connaissez sans doute, il a déjà illuminé vos plats et vos papilles : l'ail rose de Billom. Après avoir failli disparaître, l’ail reprend doucement des couleurs et la récolte en 2023, qui bat son plein, s’annonce très prometteuse.
Chez Philippe Jarrige, à Aigueperse, l'ail rose de Billom, c'est de père en fils et surtout, sa culture est traditionnelle. L'arrachage, cette étape où les têtes sont sorties de terre, est la seule mécanisée et ensuite, tout se fera à la main. Malgré le travail que cela représente, il a choisi d'agrandir sa parcelle ces dernières années et en cultive aujourd'hui 2 hectares. « Il y a une dizaine d’années, la demande est revenue, il y a plus de demande que de production. C’est encourageant à produire », raconte le producteur.
Une année en rose pour l'ail
La culture de l’ail rose a connu son apogée dans les années 60 avec plus de 2 000 hectares, mais elle a bien failli disparaître lorsque la concurrence espagnole est devenue trop rude. Aujourd'hui, l'ail rose reprend doucement des couleurs. « Cette année, c’est très bien parce qu’on a des beaux produits, explique Damien Fombelle, agriculteur à Moissat. On a eu des bonnes conditions au bon moment. On peut s’estimer heureux d’avoir une bonne récolte. L’année dernière, c’était limite catastrophique, on compense ».
De plus en plus de producteurs
Une incertitude sur les récoltes et une culture difficile qui ne font pas peur à tout le monde. Depuis quelques années, le nombre de producteurs s'accroît. « Il y a 5-6 ans on était entre 25-30 hectares, là maintenant on produit sur 45 hectares, évoque Laurent Heinis, président de la Fédération de l’ail d’Auvergne. Ce n’est pas énorme, mais en pourcentage, c’est pas mal. On voit l’engouement, il y a de plus en plus de personnes qui viennent cultiver ».
Car l'ail est un véritable trésor à Billom, il est déjà inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France, la culture espère aujourd'hui décrocher l'indication géographique protégée.
Propos recueillis par Claude Fallas