Une société redonne vie aux bâtiments gaulois du site archéologique de Corent dans le Puy-de-Dôme

Le site archéologique de Corent, dans le Puy-de-Dôme, est maintenant équipé d’un dispositif en trois dimensions. Afin d’accompagner et d’aider les visiteurs à imaginer les bâtiments de l’époque gauloise. Une immersion possible mise au point par la société de production, Court-jus.

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La restitution 3D au service de sites archéologiques. C’est ce que propose la société de production de l’Allier, Court-jus, à l’origine créée en 2003 pour réaliser des courts-métrages, des fictions et des documentaires. David Geoffroy, l’un des trois associés du départ, était intéressé par les documentaires essentiellement consacrés à l'archéologie. "Très vite, s'est posée la question des restitutions 3D qui permettent d'illustrer les sites archéologiques", comme celui de Corent, dans le Puy-de-Dôme.

Dans ce lieu, "les vestiges mis au jour par les archéologues sont essentiellement des traces fantômes. L’architecture était en terre et en bois à l'époque gauloise. Donc tout ce qui est en terre a disparu, le bois a pourri, la terre a fondu sous la pluie. Il nous reste des empreintes des poteaux dans le sol, les trous laissés par ces derniers."

Une fois que ce "gruyère de trous de poteaux" est mis à jour, le but est de pouvoir présenter au public quelque chose de plus parlant. Pour ce faire, "les restitutions 3D se prêtent assez bien".

 

un long travail d’échanges avant la modélisation en 3D

Pour arriver au résultat final, il y a un long travail d’échanges entre les réalisateurs et les archéologues. Ils cherchent à résoudre certaines questions liées à l'architecture. "L’essentiel, c'est d’essayer de produire une image pour le public qui soit la plus crédible possible. On n'est jamais certain du résultat. On essaye de s'approcher d'une vérité", explique David Geoffroy.

À partir d’un plan dégagé par les archéologues, le réalisateur peut imaginer différentes sortes d'architectures. "À certains moments, on pourrait se prêter à avoir un étage ou simplement un rez-de-chaussée." Pour répondre à ces questionnements, les deux corps de métier se fient aux "arguments archéologiques" qui permettent de trancher. "Mais quand il n'y a pas d'argument, on est dans une espèce d'incertitude évidemment. Donc il y a une part d'imaginaire malgré tout. Mais l'idée c'est d'essayer de pousser la réflexion, le plus loin possible, avec les archéologues et parfois avec des architectes."

L’étape finale est bien sûr la phase technique. Des dessins, des croquis vont reproduire la forme générale des bâtiments, avant d’être validés. C’est ensuite que tout va être mis en trois dimensions par un infographiste spécialisé.

De nouvelles technologies encore plus immersives

La spécificité des restitutions de Corent en 3D, va beaucoup plus loin que la suggestion et que l’imagination. Le site gaulois a été représenté. "On avait suffisamment de données avec la trame urbaine et avec la densité des bâtiments qui sortait à travers les prospections qui ont été faites." Cette représentation permet ainsi de fournir au grand public des images qui sont plus ludiques que des simples plans au sol avec des dessins de poteaux pas très parlant, par exemple. 

Concrètement, sur le site archéologique, les visiteurs peuvent être immergés dans ces restitutions via une application mise en place par le Puy-de-Dôme, et des QR codes affichés sur des panneaux. Au-delà de ces immersions 3D, la société de production travaille également sur de nouvelles technologies à venir, à disposition du public. "Pour l’année prochaine, on est en train de travailler sur une vraie réalité augmentée du terrain. C'est-à-dire que les gens vont pouvoir être plongés au cœur d'une visite virtuelle."

L’autre technologie en cours de développement, avec un photographe de l’Association de LUERN, le laboratoire qui travaille sur les fouilles de Corent : 'la photogramaphie'. David Geoffroy explique cette technique : "il enregistre chaque étape de la fouille sous forme photographique, qui permet de produire un modèle 3D, d'un instantané de la fouille. On peut revenir à un moment donné de la fouille en tournant autour." Ainsi, il sera possible de voir les vestiges sur le terrain au moyen d’un smartphone, à n’importe quel moment de l’évolution de la fouille archéologique.

La société de production Court-jus travaille également sur de nombreux autres sites archéologique en France, notamment en Normandie. Afin de mettre en place ce savoir-faire de restitutions 3D de ces lieux, peu présent à l'échelle nationale. 

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