Verglas d’été : comment rouler en sécurité dans le Puy-de-Dôme

Avec des périodes sèches qui commencent de plus en plus tôt, dans le Puy-de-Dôme, le verglas d’été arrive lui-aussi tôt dans l’année. Mi-mai, au Sancy, plusieurs accidents successifs ont déjà été provoqués par ce phénomène, qui rend les routes en moyenne 16 fois plus glissantes que d’ordinaire.

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C’est un phénomène qui commence habituellement au début du mois de juin : dans le Puy-de-Dôme, le verglas d’été est responsable de nombreux accidents matériels ou parfois plus graves, surtout pour les deux-roues. Avec des périodes sèches qui interviennent de plus en plus tôt dans l’année, la gendarmerie du Puy-de-Dôme alerte déjà sur ce phénomène : « C’est successif aux périodes de sécheresses suivies de fortes pluies. On a des périodes de sécheresse de plus en plus précoces et de plus en plus longues, donc on peut avoir du verglas d’été dès le mois de juin », explique le capitaine Vincent Wachala, commandant de l’escadron départemental de la sécurité routière du Puy-de-Dôme.

« Ce phénomène est dû aux résidus qui recouvrent la chaussée, tels que l’huile, le carburant, les poussières, les gommes de pneumatiques ou encore diverses particules qui émanent des garnitures de freins et qui ont tendance à s’accumuler sur le sol durant une période de sécheresse », peut-on lire sur le site de la gendarmerie. Voici les conseils du capitaine Wachala, pour repérer où et quand peut survenir le verglas d’été dans le département et comment éviter les accidents.

Les descentes, zones à risque

Le verglas d’été peut intervenir un peu partout, mais le risque est plus grand dans certaines zones : « Les grandes descentes rapides sont souvent les lieux où il y a le plus fort risque d’accident, avec des virages, comme la descente de La Baraque (NDLR : près de Clermont-Ferrand). Dans la montée, on peut avoir des cartons, mais avec la pesanteur, il y a moins de soucis. En descente, il peut y avoir un emballement du véhicule avec des collisions en chaîne », alerte Vincent Wachala. Il désigne également comme accidentogènes la descente de Durtol, qui est une zone de bouchons : « On a les gens qui partent dès qu’il fait beau se balader sur le plateau d’Orcines par exemple. Ensuite, aux premières averses, ils repartent tous en même temps. Ils descendent, les bouchons de Durtol remontent, et là, il y a la surprise de la queue de bouchon pour le dernier arrivé. Là, freinage d’urgence et collision en chaîne, ou une perte de contrôle et une glissade avec le véhicule qui fait une sortie de chaussée », détaille le capitaine Wachala.

Comment éviter l'accident

Le département compte de nombreuses zones à risque : Thiers, Ambert, le Livradois Forez, la Chaîne des Puys mais aussi certaines routes des Combrailles (bien que le temps y soit plus frais) présentent ce type de descente où la vitesse est importante. « La seule méthode pour se prémunir du verglas d’été, c’est que dès le moment où on sait qu’il a plu, il faut ralentir, réduire sa vitesse, sachant qu’on a un fort risque d’aquaplanning. Personne n’est prémuni de ce risque-là. On peut être un conducteur aguerri et avoir fait des milliers de kilomètres sous la pluie, le verglas d’été fait qu’on a un phénomène d’aquaplanning important, donc il faut tout de suite adapter sa vitesse », précise Vincent Wachala. Selon lui, lorsqu’il pleut, le sol est 2 fois plus glissant que lorsqu’il est sec. En cas de neige, il est 4 fois plus glissant, et le verglas multiplie, lui, le risque par 16.

Les intempéries sources de danger

Le phénomène est en avance cette année : « Il y a 2 semaines, on a eu une série d’accidents sur la D78, dans la montée du Sancy. On a eu 5 accidents matériels de suite et un motard qui s’est blessé », affirme le capitaine Wachala. « On a affaire à tout type de conducteur, il n’y a pas de profil de conducteur défini sur ce genre d’accident, c’est des gens qui sont surpris par le temps. Il faut prendre ses précautions ». Ces collisions ne font, la plupart du temps, que des dégats matériels, mais pour les usagers de la route les plus exposés, le danger est plus élevé. Vincent Wachala précise également : « L’été, on a également les risques liés au ravinement. Ce sont deux aspects qui sont liés aux intempéries, le verglas d’été et le ravinement. Le ravinement se produit dès qu’on a de fortes averses dans les zones montagneuses. Le problème, c’est qu’on peut avoir de fortes averses très localisées qui prennent les usagers par surprise ». Ce phénomène provoque des glissades et des sorties de chaussée.

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