Dans le sillage de Laurent Wauquiez se trouve un jeune ambitieux, très à droite : Aurane Reihanian. Portrait du président des Jeunes avec Wauquiez, originaire de l'Ain, qui espère voir son mentor élu à la présidence des Républicains les 10 et 17 décembre prochains.
Il est jeune, ambitieux et surtout, très à droite. Aurane Reihanian, 24 ans, a l'avenir devant lui. Un avenir qu'il veut politique, engagé à fond derrière Laurent Wauquiez. Comme son mentor, il est déjà un professionnel de la politique, voire un cumulard ?
Il est en tout cas déjà Président des Jeunes avec Wauquiez, responsable départemental jeune (RDJ) dans l'Ain et attaché parlementaire (à mi-temps) de la députée de la Haute-Loire, Isabelle Valentin (qui a succédé à Laurent Wauquiez).
Droite identitaire
Côté idéologie, c'est la droite identitaire. Un de ses combats principaux, c'est la lutte contre les communautarismes. Tous ? "Aujourd'hui, le communautarisme qui pose le plus de problèmes, c'est le communautarisme islamique", affirme-t-il sans ciller.
Un positionnement affirmé, où ses valeurs sont "celles de l'identité et de la liberté". Il voit ainsi dans la France un pays menacé : "Peu à peu, il y a des coups de renoncements de la République face aux revendications communautaristes. C'est le burkini, la burka ou lorsque l'on construit la plus grande mosquée d'Europe à Strasbourg. Le fait que bout à bout, on recule."
Une autre de ses préoccupations, très identitaire, se trouve dans la petite délinquance. "80.000 personnes ne voient pas leurs peines appliquées, et certains parmi eux font ensuite des attentats. Mis bout à bout, la France n'est plus la France."
Proximité avec le Front national ?
Ces propos pourraient être ceux de cadres du Front national. Mais il l'assure, "je veux mettre Marine Le Pen par terre".
Selon lui, il ne serait pourtant pas très à droite "ne sachant pas ce que cela veut dire" et d'ajouter : "Longtemps, la droite s'est soumise. Elle a perdu parce qu'elle a renoncé à ses valeurs. Et je pense que la politique, c'est pour cliver. Quand on ne clive pas, c'est soit que l'on n'a pas de convictions, soit que l'on se renie."
Si Laurent Wauquiez est élu à la présidence des Républicains, il pourrait devenir le chef des jeunes du parti. Il insiste : il faudra "se rassembler sur des valeurs communes." Mais quand on lui pose la question s'il existe deux droites irréconciliables, il répond : "Sincèrement, je ne sais pas."