C'est désormais un rendez-vous traditionnel : l'ascension du mont Mézenc, en Haute-Loire, une étape incontournable de la rentrée politique de Laurent Wauquiez ce dimanche 3 septembre. L'occasion de mobiliser ses partisans, venus en nombre, et d'afficher ses ralliements.
Ils sont venus en nombre les partisans de Laurent Wauquiez pour son meeting et son ascension du mont Mézenc, en Haute-Loire, dimanche 3 septembre. Pas moins de 1.500 militants arrivés des quatre coins de la France, dont des ténors du parti Les Républicains comme Eric Ciotti, Bernard Accoyer ou encore le député du Cantal, Vincent Descoeur.
Devant eux, il a formulé l'analyse qui énonce que c'est l'homme et non le programme qui a fait perdre la droite :
"Nous avons perdu et nous avons beaucoup déçu. Nous avons perdu une élection que nous n'aurions jamais dû perdre. Mais je suis convaincu que ce ne sont pas nos valeurs qui ont perdu. L'instrumentalisation des affaires contre François Fillon nous a tué. Mais les valeurs de la droite, elles, restent."
Après la déclaration de sa candidature à la présidence des Républicains (programmée en décembre 2017), Laurent Wauquiez veut mettre le cap à droite. Car, selon lui, c'est bien "la confusion des idées, les ambiguïtés, les lâchetés" qui ont conduit à installer "le doute dans la tête des Français".
Repositionner la droite
Ce faisant, il n'a pas oublié d'égratigner ses anciens alliés. En ligne de mire, Édouard Philippe (Premier ministre), Bruno Le Maire (ministre de l'Économie et des Finances) ou Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des Comptes publics) :
"Nous n'avons pas seulement perdu une élection, il y a eu tout ce que nous détestons en politique : les trahisons, les gens qui se vendent pour des postes, ceux qui se mettent à dire l'inverse de ce qu'ils disaient hier, et l'absence de morale."
Faire une démonstration de force
Des personnalités plus inattendues se sont déplacées, comme Virginie Calmels, proche d'Alain Juppé et fraîchement ralliée au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes :
"Ce que l'on essaie de constituer, c'est un rassemblement, plus qu'un ralliement. J'arrive avec ce que je suis : une femme, chef d'entreprise, qui était juppéiste pendant toutes les primaires. Je crois au projet d'Alain Juppé, ce sont mes convictions, je suis libérale."
Et elle l'assure : "Je n'ai pas la nécessité ni l'envie de changer ce que je suis. […] Je ne vois pas pourquoi se diviser, alors que notre projet est de reconstruire une droite qui existe dans le débat public."
Une ambition qui pourrait ne pas être comprise par certains électeurs de droite.