Réactions après l'autorisation de mise en examen de trois médecins et de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève

C'est un fait rare en France, la justice a autorisé la mise en examen de trois médecins psychiatres et de l'établissement de Saint-Egrève pour homicide involontaire, cinq ans après le meurtre de Luc Meunier, un étudiant grenoblois poignardé par un schizophrène qui s'était échappé de l'hôpital.

C'était le 12 novembre 2008, Jean-Pierre Guillaud, déjà auteur de plusieurs agressions à l'arme blanche, avait mortellement poignardé Luc Meunier, 26 ans, à Grenoble. L'auteur s'était échappé de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève. En septembre 2011, il a finalement été déclaré pénalement irresponsable, et hospitalisé en unité pour malades difficiles.

Cinq ans après les faits, la Cour d'appel de Grenoble a validé la mise en examen des docteurs Bigoshi, Cornier et Gujadhur, médecin et psychiatres en charge de Jean-Pierre Guillaud, ainsi que de l'établissement de Saint-Egrève, en tant que personne morale. 

Une décision que le docteur Gujadhur a apprise par la presse. Son avocat, Maître Jean-Yves Balestas, le dit "troublé et sous le choc de la nouvelle."



La famille de Luc Meunier, pour sa part, se dit "soulagée de voir que des médecins psychiatres et l'établissement hospitalier vont devoir s'expliquer devant la justice". 



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