Le président de la République François Hollande a renoncé à se représenter en 2017 en direct de l'Élysée, le 1er décembre. En Auvergne, les élus ont été nombreux à réagir à l'annonce. À gauche, on salue la dignité et la lucidité de l'homme tandis que la droite se permet quelques sorties ironiques.
Après le discours du président de la République François Hollande, au cours duquel il a déclaré ne pas vouloir briguer de second mandat en 2017, les élus auvergnats n'ont pas tardé à réagir. Chez les socialistes, on salue le « sens des responsabilités » et la « dignité » de l'actuel président. À l'image du maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi.
La politique c est quelques fois de la dignité et le sens des responsabilités ce soir #francoisHollande a prouvé qu il était un homme d État
— Olivier BIANCHI (@olivierbianchi1) 1 décembre 2016
Deux mots repris par le député PS de la 1ere circonscription du Cantal Alain Calmette, qui en profite pour rendre hommage au bilan de l'actuel occupant de l'Élysée, qui « sera reconnu à sa juste valeur » avec le recul du temps.
Émotion et respect. Dignité et sens des responsabilités 1
— alain calmette (@alaincalmette) 1 décembre 2016
Lucidité sur le ressentiment injuste ms irréversible des Français à son égard.Son bilan sera reconnu à sa juste valeur à l'épreuvedu temps 2
— alain calmette (@alaincalmette) 1 décembre 2016
Le conseiller départemental du Puy-de-Dôme Julien Baldy, lui aussi du même bord politique, souligne quant à lui l'honnêteté de l'homme politique.
Un Président qui tient ses engagements, assume ses responsabilités, à la hauteur du moment, et redonne du crédit à la parole publique.
— Damien Baldy (@DamienBaldy) 1 décembre 2016
Merci
Des critiques nuancées à celles plus ironiques
Toujours à gauche, Guillaume Vimont, conseiller municipal et soutien de Jean-Luc Mélenchon, est plus enthousiaste concernant l'annonce du présdent. Il reprend ironiquement le slogan du candidat Hollande en 2012, « le changement, c'est maintenant ». Dans un second tweet, il dresse la liste des candidats aux présidentielles de 2012 (excepté Alain Juppé) qu'il reste à écarter.
#Presidentielle2017 :
— Guillaume Vimont (@G_Vimont) 1 décembre 2016
Exit : Duflot,Sarkozy,Juppé et maintenant Hollande! Apparemment, il ne reste plus que...Bayrou à Blackbouler ! ;) pic.twitter.com/XBp3XDzmCZ
Même idée chez le maire UDI de Chamalières et conseiller régional Louis-Giscard d'Estaing. Il tente un trait d'esprit sur la désormais célèbre anaphore « Moi président » du candidat Hollande en 2012, à l'image de certaines unes de journaux datées du 2 décembre.
@fhollande : quel aveu d'échecs. De "Moi Président" à "Moi bientôt plus Président"...
— Louis Giscard d'E (@LGiscardEstaing) 1 décembre 2016
Les centristes du MoDem semblent plus mesurés. Si Stanislas Renié, responsable du MoDem du Puy-de-Dôme, pointe « l'échec du quinquennat » du président Hollande, au cours duquel « le pays ne s’est pas vu offrir une idée entraînante de son avenir ».
Les élus locaux Les Républicains font moins dans la nuance. Le conseiller municipal d'opposition à la mairie de Clermont et conseiller régional Jean-Pierre Brenas a choisi le second degré pour tacler la décision de François Hollande.
#Hollande: enfin lucide
— Jean-Pierre Brenas (@jpbrenas) 1 décembre 2016
#hollande Quand on renonce c'est que l'on est vraiment très fier de son bilan
— Jean-Pierre Brenas (@jpbrenas) 2 décembre 2016
Le maire Les Républicains de Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme) Frédéric Bonnichon a quant à lui opté pour un commentaire sportif.
Il n'y aura donc pas de match retour de 2012 #Hollande #Sarkozy
— Bonnichon Frederic (@fbonnichon) 1 décembre 2016
L'extrême-gauche et la droite ne sont pas les seuls à saluer ironiquement la « lucidité » de François Hollande. L'extrême-droite puydômoise, en la personne du secrétaire départemental du Front National Stanislas Chevalet, s'est lui aussi fendu d'une pique sur Twitter. Pour lui, « tous ses ministres et ex-ministres (sic) » devraient suivre l'exemple de François Hollande et ne pas se présenter en 2017. Il désigne sans doute les ministres des gouvernements Ayrault et Valls, plus particulièrement Emmanuel Macron, Sylvia Pinel et Manuel Valls.
1ère décision sensée de #hollande depuis 5 ans, si ses ministres ou ex-ministres pouvaient avoir la même !
— Stanislas Chavelet (@SChavelet) 1 décembre 2016