C'est un cri d'alarme et surtout un cri de rage que poussent ce vendredi 17 avril les syndicats du centre pénitentiaire qui atteint un record de surpopulation carcérale.
Ce n'est pas la première fois que l'UFAP UNSa justice dénonce la situation mais cette fois le taux d'occupation a atteint un niveau "redoutable et invivable" estime le Syndicat.La barre des 300 détenus est dépassée, 303 précisément pour 192 places structurelles à la Maison d'Arrêt, alors que le nombre d'agents en 2014 a encore baissé. Le centre de détention affiche pour sa part complet.
Et le syndicat de dresser le bilan en chiffres de l'année dernière: "encore 43 agressions sur le personnel, 59 règlements de compte entre détenus notamment liés en grande partie au trafic de stupéfiants qui s'envole depuis l'abandon des fouilles corporelles à l'issue des parloirs. (326 téléphones portables ont été saisis, plusieurs kilos de résine de cannabis, des dizaines de litres d'alcool, des couteaux, des bombes de gaz lacrymogène).
L'UFAP UNSa justice s'inquiète particulièrement à l'approche de l'été, et réclame à l'administration " d'agir au plus vite pour limiter le taux d'occupation de la Maison d'Arrêt et de remplacer a minima les 16 départs en mutation prévus pour juin par autant de stagiaires."
Selon une étude publiée en février dernier par le Conseil de l'Europe, alors que le taux d'occupation moyen est en baisse depuis 2011 dans toutes les prisons européennes, en France il a progressé sur la même période de plus de 4 points.