Le parti communiste a décidé de partir seul au premier tour, à la conquête de la région Auvergne Rhône-Alpes. 91 % des militants se sont prononcés en faveur d'une liste indépendante.
Le député André Chassaigne, porte-parole et tête de liste pour le Puy-de-Dôme, participait ce dimanche à Clermont-Ferrand à une vente solidaire de fruits et légumes à prix coûtants. L'occasion pour lui, de rappeler que les militants du Parti Communiste Français (PCF) de la future région Auvergne Rhône-Alpes ont décidé que leur parti ferait liste à part au premier tour des régionales, selon les résultats d'un scrutin interne publiés samedi soir.
La sénatrice de la Loire Cécile Cukierman et le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne ont été désignés respectivement chef de file et porte-parole pour les régionales par les militants, qui ont "massivement participé au vote", selon un communiqué du PCF.
Incarner la démarche du Front de Gauche
Les adhérents auvergnats et rhônalpins avaient jusqu'au 5 septembre pour choisir entre une liste indépendante, celle du président PS sortant de l'Assemblée rhônalpine Jean-Jack Queyranne, ou le rassemblement de la gauche hors PS souhaité par EELV.
Selon les résultats du vote publiés samedi, plus de 91% des militants ont choisi la première option pour "construire une liste qui incarne et amplifie la démarche du Front de Gauche". Il y aura donc au moins trois listes à gauche au premier tour, alors que le candidat des Républicains Laurent Wauquiez est parvenu à rassembler UDI et MoDem.
Alliance au second tour ?
A 98%, les militants communistes ont également plébiscité le choix de Cécile Cukierman et André Chassaigne pour les représenter. Leurs candidatures
sur une liste alternative à celle du PS avaient été refusées mi-août par les écologistes au motif que celles-ci se heurtaient au principe de non-cumul des mandats, jugé "incontournable" par les Verts et leurs partenaires - Parti de Gauche, Nouvelle Donne et Ensemble!
Mme Cukierman et M. Chassaigne avaient précisé, lors d'un point-presse fin août avant le vote des militants, qu'ils feraient "sans ambiguïté" barrage au second tour à Laurent Wauquiez et au Front national, évoquant alors "un pot commun" mariant les forces de gauche en fonction du "rapport de forces" du premier tour.