Le 16 janvier dernier, le Premier ministre était à Lyon pour signer avec le Président (LR) de la Région Laurent Wauquiez un accord portant sur 3 milliards d'euros cofinancés dans le cadre du plan de relance. Ce jour-là, il avait souhaité rencontrer le maire (EELV) de Lyon Grégory Doucet.
Le jour de sa récente venue à Lyon dans le cadre du plan de relance, le Premier ministre a signé avec Laurent Wauquiez un accord portant sur un co-financement de 3 milliards d'euros. Accord qui avait été préparé par les équipes des deux institutions, soit le gouvernement et la Région. Si, à cette occasion, Jean Castex a fait une halte pour rencontrer le maire de Lyon Grégory Doucet à l'Hôtel de ville, il a en revanche totalement négligé le Président du Grand Lyon Bruno Bernard.
Une lettre adressée au Préfet de Région
Ce dernier, au même titre que ses homologues des autres grandes agglomérations de la région, a décidé ce vendredi de se réinviter dans le débat portant sur la relance économique. Les présidents des quatre métropoles d'Auvergne-Rhône-Alpes, soit Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon, Christophe Ferrari (ex-PS), président de Grenoble-Alpes Métropole, Gaël Perdriau, président LR de Saint-Étienne Métropole et Olivier Bianchi, président PS de Clermont Auvergne Métropole ont donc réclamé au préfet de région, d'être associés à ce plan de relance signé récemment avec l'État par l'exécutif régional que dirige Laurent Wauquiez. "Les présidents des quatre métropoles s'étonnent et s'inquiètent, dans le contexte de crise sanitaire et économique actuel, de ne pas être associés, au même titre que les élus régionaux, à l'élaboration de ce plan de relance et des enveloppes territoriales allouées", écrivent-ils dans un communiqué qui fait état d'un courrier adressé ce vendredi au Préfet de région, Pascal Mailhos.
Une réunion souhaitée "dans les jours à venir"
Le plan de relance État-Région signé le 16 janvier par M. Wauquiez et le Premier ministre Jean Castex, prévoit 3 milliards d'euros d'investissements communs dans les deux ans à venir selon l'exécutif régional. "Il précise que les enveloppes budgétaires seront décidées début février, avant la consultation des élus et territoires qui aura lieu courant février", regrettent les présidents des métropoles. Ils jugent "indispensable que l'État garantisse, par son pilotage attentif, et la bonne complémentarité de toutes les collectivités, le déploiement équilibré du contrat de plan État-Région (qui doit être signé en mai, NDLR) à l'échelle régionale, et ce de façon urgente, avant toute tentative de répartition de l'enveloppe territoriale", martèlent les élus en réclamant une réunion "dans les jours à venir" avec M. Wauquiez et le Préfet.
Le 17 janvier, le chef de file de l'opposition socialiste au conseil régional et maire de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat, avait déjà déploré que les métropoles et agglomérations aient été "totalement zappées", en reprochant au président LR de la région d'avoir signé "seul" avec l'État.
La Préfecture et la Région répondent par courrier
La réponse ne s'est pas fait attendre très longtemps . Dans une lettre écrite en commun et adressée aux quatre présidents de Métropôle, la préfet Pascal Mailhos et le président (LR) de la région Laurent Wauquiez proposent de travailler avec ces collectivités à partir du printemps prochain "Une fois les principes du volet territorial et les enveloppes actées au printemps prochain, un travail pourra s’engager entre les Métropoles, l’Etat et la Région pour préparer les négociations qui devront aboutir à la finalisation des conventions territoriales à l’automne 2021. Il s’agit d’un calendrier ambitieux mais qui garantit la qualité nécessaire de la la concertation entre l’Etat et les collectivités territoriales, en vue de préparer les investissements pour l’avenir de notre région." dit une partie de la lettre.
Le préfet de région, Pascal Mailhos, et le président du Conseil Régional, Laurent Wauquiez, ajoutent que " les présidents de métropole seront donc naturellement étroitement associés aux réunions territoriales qui seront prochainement organisées, puis chaque métropole sera appelée à proposer, dans le cadre de la négociation du volet territorial du CPER qui sera adopté à l’automne 2021, à faire connaître les projets structurants qu’elle souhaite proposer au cofinancement."