Rencontre avec Pascal Bidault, photographe isérois. Il sort son appareil après avoir franchi les barrières, dans les bâtiments abandonnés, les friches industrielles... Il témoigne ainsi du riche passé industriel de la région. Rencontre sur son terrain, dans une ancienne papeterie du Grésivaudan.
C'est un loup solitaire, un chasseur inoffensif. A la recherche de la bonne lumière, dans les débris du monde industriel. A l'affût, dans les décombres de cette ancienne papeterie, Pascal Bidault chasse les traces des hommes du passé. Dans les ruines, son appareil capture l'âme de ces lieux qui partent. Le photographe imagine leur histoire...
"J'apporte plus de lumière, plus de joie dans ces lieux tout gris" explique-t-il. "Je ne devrais pas être là", commente-t-il en photographiant une ancienne papeterie dans le Grésivaudan, "les gens devraient travailler ici..." Là où l'on ne verrait que des ruines, ses photographies rendent aux lieux toute leur densité.
La lumière de l'hiver, rasante, est parfaite pour déboucher les ombres. Mais pour saisir la force du lieu, Pascal Bidault a une technique : cinq photos successives avec des temps d'exposition différents pour un seul cliché.
L'ancien sanatorium de Saint Hilaire du Touvet, l'hôpital désaffecté d'Annecy... l'appareil photo de Pascal Bidault a fixé des lieux emblématiques de l'histoire industrielle des Alpes. Désormais ce que le photographe recherche, ce sont des lieux d'exposition.
Reportage Jean-Christophe Solari, Franck Ceroni, Philippe Caillat :