Dès le départ, syndicats et élus locaux avaient dénoncé une reprise "impossible en l'état". On apprend aujourd'hui que le principal obstacle à l'arrivée d'un repreneur d'Arjowiggins était une clause de non concurrence. Celle-ci vient d'être levée par la direction.
Pour les salariés de Charavines, la levée de cette clause est un soulagement, un gage d'espoir. Le site a désormais un an pour trouver repreneur qu'il soit ou non concurrent d'Arjowiggins. Pour les élus du secteur et le ministère de l'Economie et du Redressement Productif, le fait d'exclure certains candidats à la reprise revenait à condamner le site à la fermeture. Un avis partagé par les syndicats de l'entreprise.
Au mois d'avril, le groupe Sequana avait annoncé la cession ou la fermeture des sites français de Charavines et de Wizernes (Nord-Pas-de-Calais). Une restructuration nécessaire pour le papetier malmené par la concurrence croissante d'internet.
En grève après l'annonce de la restructuration, les salariés avaient retenu leur direction dans les locaux pendant deux jours et une nuit.
Explications Joelle Ceroni :
L'usine emploie 185 salariés, elle fabrique en moyenne 20.000 tonnes de papier par an. Une production haut de gamme, très technique, destinée majoritairement à l'exportation.
Pour montrer leur savoir faire et mieux se faire connaître, les syndicats organiseront le 24 mai prochain, une journée portes ouvertes sur le site Charavines.
La prospection est prévue sur un an et sera menée au niveau international.