A Feyzin, la raffinerie en "grand arrêt" pour deux mois

A la raffinerie de Feyzin, c’est le grand chambardement. Le « grand arrêt » a débuté pour un nettoyage de printemps, comme tous les 7 ans. Toute la pétrochimie est sur «pause» jusqu’à fin mai.

Ça arrive tous les sept ans mais ça passe souvent inaperçu pour le commun des mortels. Et pourtant, à la raffinerie, le « grand arrêt » du secteur pétrochimie, ce sont deux mois pendant lesquels l’activité classique s’interrompt. Deux mois durant lesquels une ville entière prend possession du site pour un immense chantier préparé deux ans à l’avance par une armée de techniciens. Sur place ce ne sont pas moins de 1 500 intervenants qui arpentent la ruche nuit et jour pour entretenir, remettre en état, apporter des modifications dans les process du site.

Sur cette plateforme pétrochimique, on produit chaque année  400 000 tonnes d’éthylène et de propylène (ainsi que du butadiène et des aromatiques) abondamment employés dans l’industrie chimique pour tout un tas de productions intermédiaires : les plastiques, les emballages, les isolants, les encres et autres peintures, la production pharmaceutique, etc.

Une tour de Babel au cœur de la raffinerie

La mise en standby a une importance capitale. Outre le fait que le grand arrêt est obligatoire, c’est le moment « d’effectuer des travaux de nettoyage, de maintenance, d’inspection. Et éventuellement de réparation, résume Tanneguy Descazeaud, le directeur de la plateforme TotalEnergies de Feyzin. Sur place nous avons tous les corps de métiers, des tuyauteurs, soudeurs, instrumentistes, électriciens, échafaudeurs. » Et des inspecteurs pour s’assurer que tout est bien ok. Au total, 63 millions d’euros sont investis dans ces opérations : 48 millions pour la maintenance au sens large. 15 pour les projets lourds : la poursuite de l’amélioration de la sécurité du site et la performance énergétique. Dans la base-vie, les bâtiments de chantier se comptent par dizaines, ils hébergent pas moins de 170 sociétés sous-traitantes de l’Europe entière : Italie, Roumanie, Lituanie, Portugal, Espagne, et France bien-sûr.  

La torche s’offre un nouveau nez

Cette année, l’essentiel du budget sera consacré au changement du nez de la grande torche, embout situé à 130 mètres. Le principal objectif est triple : une réduction des émissions de CO2, de la consommation de vapeur, et une amélioration de la combustion en cas d’émergence. Avec un peu de chance, le nouvel appendice pourrait réduire les nuisances olfactives. En d’autres termes permettre d’alléger les effluves qui s’en échappent et encombrent régulièrement le nez des Lyonnais.

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