Années 70 : le prix du pétrole s'envole, les économies d'énergie s'imposent. 50 ans plus tard, la chasse au gaspi revient. Un air de déjà vu
Milieu des années 70 : les chocs pétroliers font flamber les prix du pétrole. Economiser l'énergie devient un sport national.
En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées !
Le slogan lance la chasse au gaspi. Un ensemble un peu baroque de mesures et de punitions.
Dans le viseur de Raymond Barre, Premier Ministre de l'époque, les industriels, voraces consommateurs d'énergie. Du coup chacun y va de sa trouvaille pour faire baisser sa facture de fioul. En Haute-Savoie, une usine de crème dessert réinvente l'eau chaude pour chauffer les usines voisines.
Chaudières à paille et palais qui gèle
Chez les particuliers aussi, on se creuse la cervelle. Les inventeurs se déchaînent autour de systèmes de chauffage alternatifs, qui vont du condensateur à gaz customisé à la chaudière à paille, dont le carburant est foisonnant à la campagne mais plus problématique en centre-ville.
Déjà, le contrôle de la température s'impose. Ce sera 19°C maximum dans les administrations et on ne plaisante pas avec les contrôles. En février 1980, la palme de l'économie frisquette revient au palais de l'Elysée où le secrétariat général grelotte à 16,9°C.
Sur les routes aussi la fête est finie. Limitations de vitesse et suppression de rallyes auto sonnent le glas de l'abondance pétrolière et de l'inconscience pétaradante. Sans parler des vitrines de magasins qui s'éteignent plus tôt, ni des tours de bureau qui s'habillent de ténèbres.
Pas de pétrole mais des idées. Noires.
Avec l'INA