Avec le record national du taux d’incidence dans le Rhône, 4024 cas pour 100.000 habitants et une hausse des hospitalisations en AURA (+145 en une semaine) on pourrait craindre le pire. Mais les services de soins tiennent bon.
Quinze jours après les fêtes et les réunions familiales, les courbes de contamination continuent de grimper. Mais moins vite. Et ces contaminations ne semblent pas engorger les hôpitaux. En Auvergne Rhône Alpes, si 3278 personnes atteintes du Covid sont hospitalisées soit 145 de plus que la semaine dernière, les patients admis en soins critiques et réanimation sont moins nombreux : - 21 sur la même période soit 507 personnes. Pour Didier Hoeltgen, directeur général du CHU de Clermont Ferrand, il faut cependant rester prudent : "On est plutôt sur un plateau, on ne sait pas dans quel sens l’épidémie va évoluer. Nous restons vigilants car le taux de positivité des tests de l’ordre de 20 – 30 % est très très élevé".
En effet, au niveau national, jamais autant de personnes n’ont été diagnostiquées positives au Covid : 278.129 en 24 heures d’après Santé Publique France.
Davantage de complications avec Delta
Mais combien passeront à l’hôpital ? Si le variant Omicron est beaucoup plus contagieux que le Delta, ce dernier se montre en revanche beaucoup plus virulent. "Les patients hospitalisés et notamment en réanimation, ce sont encore essentiellement des personnes atteintes par le variant Delta", explique le docteur Ousmane Traoré, chef de service d’hygiène hospitalière au CHU de Clermont Ferrand. "Et c’est ce variant Delta qui donne très clairement plus de symptômes respiratoires et de complications que l’Omicron". Pour les spécialistes le variant Omicron devrait remplacer le Delta d’ici quelques semaines ; un signe encourageant pour les hôpitaux et les soignants.