Sept députés quittent le groupe LREM à l'Assemblée nationale pour rejoindre un 10ème groupe "Agir Ensemble". Parmi eux, le député du Rhône Thomas Gassilloud.
Thomas Gassilloud, député du Rhône, quitte les rangs du groupe LREM de l'Assemblée nationale. Avec six autres députés marcheurs, il ont décidé de rejoindre le groupe "Agir Ensemble". Ce mardi 26 mai, un 10ème groupe a vu le jour au sein de l'hémicycle. Un record sous la Vème République.Il est présidé par Olivier Becht et rassemble des députés du groupe LREM et du groupe UDI-Agir. Le groupe composé de 17 membres, se présente comme "constructif". C'est à dire qu'il ne se positionne pas dans l'opposition.
La création du groupe Agir Ensemble vient incarner et donner une voix à une sensibilité politique libérale, humaniste, sociale et européenne qui doit pouvoir s'exprimer pleinement au sein de la majorité actuelle, explique le nouveau groupe dans un communiqué.
Renforcer la majorité
Si le député du Rhône Thomas Gassilloud a officiellement quitté le groupe LREM de l'Assemblée nationale, il tempère : "je suis toujours un député En Marche mais d'un groupe créé avec d'autres députés. Je ne pars pas, je reste dans la majorité, en soutien au président de la République." Pour lui, la création de ce groupe permet même de renforcer la majorité.
La création de ce groupe permet de conforter numériquement LREM, car il n'est pas seulement composé de députés En Marche mais d'autres groupes, explique-t-il.
En effet, sur les 17 membres, 10 députés ne viennent pas du groupe LREM, 9 viennent du groupe Agir-UDI. Le député du Rhône affirme qu'il continue à travailler avec le groupe LREM, notamment lors des réunions intergroupes avec le Modem. Le groupe Agir Ensemble l'a d'ailleurs confirmé dans un communiqué, il souhaite représenter “le troisième pillier de la majorité” aux côtés de LREM et du Modem. “
Travailler à plus petite échelle
Alors pourquoi quitter le groupe de la majorité pour en rejoindre un qui soutient, lui aussi, la politique du gouvernement ? Thomas Gassilloud justifie son choix par la volonté "de trouver un fonctionnement plus agile, en complément du groupe LREM plus massif et donc parfois moins réactif." L'élu souhaite désormais travailler dans un groupe plus petit, en appartenant toujours à la majorité.
La gestion de la crise du Covid-19 impose des organisations différentes, notamment pour mener à bien les projets de réforme, il faut donc faire preuve d'inventivité, complète-t-il.