Don du sang des hommes homosexuels, pour l’association "AIDES" ce n’est pas un droit

Depuis ce mercredi 16 mars, les hommes homosexuels ne sont plus soumis à un délai de 4 mois d'abstinence pour pouvoir donner leur sang. Une victoire pour nombre d'associations qui vivaient ce refus comme une discrimination. L'association AIDES émet des réserves.

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Pour AIDES le don du sang n’est pas un droit que l'on peut revendiquer. C'est une possibilité.

A partir d'aujourd'hui, mercredi 16 mars, les hommes homosexuels peuvent donner leur sang dans les mêmes conditions que les personnes hétérosexuelles. 

Depuis 1983, en raison des risques de contamination, la direction générale de la santé y était opposée. Dans un second temps, dès 2016, il était possible d'effectuer ce don après 12 mois d'abstinence, un délai assoupli à 4 mois à partir 2019. 

Sécuriser le don de sang avant tout

L'association AIDES ,aux côtés des personnes atteintes du VIH depuis 1984, souligne que les critères de sélection des dons du sang n’ont pas à répondre à une demande sociale des donneurs mais aux besoins de personnes malades ou accidentées.

Il est donc impératif que ces personnes bénéficient de produits sanguins les plus fiables possible. 

La sécurité du système tansfusionnel doit prévaloir sur toutes les autres demandes.

Une revendication des HSH difficile à trancher

HSH, un sigle qui désigne les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, sans tenir compte du fait qu’ils se reconnaissent comme hétérosexuels, bisexuels ou homosexuels.

Leur volonté de donner leur sang pose quelques difficultés. D'abord, il n'est pas cohérent de nier la réalité de l’épidémie du sida dans cette communauté.

Le risque épidémique de VIH est bien supérieur chez les HSH par rapport aux hétéros multipartenaires. Selon AIDES ce risque est établi depuis au moins 30 ans partout dans le monde.

En France, les HSH représentent 41 % des nouveaux cas de VIH.

Les cas positifs en hausse depuis le confinement

AIDES explique qu'un don de sang ne vaut pas dépistage, en aucun cas. Certes les dons sont analysés et la tentation existe pour le donneur de se dire s'il y a quelque chose d'inquiétant je serai averti

L'association met l'accent sur le regain des contaminations depuis le Covid-19. La situation est alarmante pour AIDES Lyon. " Sur la période de 2016à 2020, nous enregistrons une baisse de 20% des contaminations et là c'est très largement reparti à la hausse" explique  Sylvain Damet, référent dépistage à AIDES Lyon.

Les chiffres ne sont pas disponibles dans l'immédiat, une courbe se dessine sur plusieurs années, néanmoins un redémarrage des contaminations s'amorce. 

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