ViaRhôna, la voie cyclable qui relie le lac Léman à la Méditerranée, sera terminée d'ici à la fin 2020. Un engagement annoncé, lors d'une conférence de Presse lundi 22 mai, par les représentants de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la Compagnie nationale du Rhône (CNR).
"Il reste 17% du circuit à réaliser en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une centaine de kilomètres", a indiqué Nicolas Daragon, vice-président de la région délégué au tourisme. A titre de comparaison, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, il faut encore 30 kilomètres à aménager et 80 km en Occitanie.
Des contraintes techniques
L'itinéraire de 817 km, en bordure immédiate du Rhône sur 65% de son trajet, traverse trois régions et 12 départements.Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, "en plus d'une partie dans l'Isère entre Saint-Sorlin-en-Bugey et Jons, il reste une portion compliquée à réaliser au niveau de la Vallée de la Chimie au sud de Lyon", a expliqué Elisabeth Ayrault, la PDG de la CNR qui se réjouit de l'accélération des travaux depuis quelques mois.
"Nous avons résolu tous les problèmes de blocage au niveau de cette zone. Mais nous ne donnons pas de chèque en blanc et nous devons analyser encore la sécurité de certains endroits", a précisé le vice-président de la région, qui est désormais maître d'ouvrage pour la portion de la Vallée de la Chimie, contrairement au reste du tracé où les communes le sont.
"Nous n'allons pas faire passer les cyclistes dans la fumée des usines", a assuré Elisabeth Ayrault qui précise que le tracé de cette zone est "quasi acté".
100.000 cyclistes par an et des retombées économiques "importantes"
"Une étude montre qu'un cycliste dépense en moyenne 70 euros par jour, soit 30 euros de plus qu'un automobiliste", a déclaré Nicolas Daragon qui espère que ViaRhôna intègrera le réseau européen Eurovelo.Son modèle La Loire à Vélo, un parcours de 800 km terminé en 2012 intégré à Eurovelo, a accueilli 935.000 cyclistes en 2015.
D'un montant total de 51,5 millions d'euros, l'infrastructure ViaRhôna est financée à hauteur de 13,2 millions d'euros par la région Rhône-Alpes et 15 millions par la CNR, la société chargée de l'aménagement hydraulique de la vallée du Rhône,
le reste l'étant par les collectivités territoriales.