Après l’échec des négociations organisées avec la mairie, les policiers municipaux de la Ville de Lyon ont décidé de faire grève et de se rassembler entre 12h et 14h ce mardi 1er mars devant l’Hôtel de Ville pour dénoncer leurs conditions de travail.
300 agents sont appelés à la grève par une intersyndicale (CGT, l’UNSA, la CFTC et FO ). Ce mardi 1er mars, les policiers municipaux lyonnais vont faire valoir trois revendications principales entre 12h et 14h devant l'Hôtel de Ville.
Une indemnité de technicité (IAT) maximale pour tous les agents, les dimanches payés en heures supplémentaires et non plus en récupération et un échelon spécial pour les agents après 30 ans de carrière.
Le maire Grégory Doucet avait débloqué en septembre dernier une enveloppe de 6,6 millions d’euros destinée à revaloriser les salaires, à reconnaître la pénibilité du métier et à assurer un équilibrage homme-femme. Des mesures insuffisantes pour les agents grévistes mobilisés toute la journée.
Échec des négociations avec la mairie
« Les propositions étaient ridiculement entendables. Au début des négociations on nous a dit que l’IAT maximale était actée et que les négociations ne porteraient que sur les dimanches. Mais au final, rien de tout ça ! » déplore Edith Kinhouande, brigadier-chef principal de la police municipale de Lyon. Les trois heures de négociation n’ont finalement pas abouti sur une entente entre la mairie et les policiers municipaux de Lyon.
Au coeur des négociations, la question des dimanches cristallise les tensions. À Lyon, la police de proximité et l’unité mobile de circulation travaillent un dimanche sur six non payé en heures supplémentaires. La mairie a proposé un dimanche sur huit, ce qui n’a pas convaincu les représentants syndicaux.
Tandis qu’à Vénissieux, Villeurbanne ou Rilleux par exemple, c’est un peu moins de dimanche sur la base du volontariat et payé en heures supplémentaires. Une différence de traitement qui exaspère les policiers municipaux lyonnais.
« On va faire du bruit pour crier notre mécontentement. Et si on doit recommencer on le fera jusqu’à ce qu’on arrête de se moquer de nous » assure Edith Kinhouande. Le brigadier-chef ajoute que ce n’est pas « aux agents de payer le manque de moyens de la ville de Lyon ».