Des centaines de personnes étaient réunies samedi 29 octobre dans de nombreuses villes françaises en soutien au mouvement de contestation qui continue de secouer l'Iran depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, a constaté.
À Lyon, environ 250 personnes, selon la préfecture du Rhône, ont répondu à l'appel du Collectif des anciens étudiant de Lyon et ont participé à une marche au départ de la place Bellecour. Ils brandissaient des pancartes "Solidarité pour la liberté", "Nous sommes tous révoltés", "#MahsaAmini", et scandaient "le régime islamique on n'en veut pas, le régime misogyne on n'en veut pas", "Oui à une république démocratique en Iran".
Le rôle des diasporas iraniennes
Pour les manifestants dans la capitale des Gaules, il s'agit de "dire" au gouvernement français de "mettre la pression" sur le régime iranien.
"On veut que la France pense davantage aux droits humains qu'aux intérêts économiques", explique Saeed Shafiei, 47 ans, membre du Collectif. Pour ce franco-iranien doctorant à l'Institut d'études politiques (IEP) de Lyon, "les diasporas iraniennes en France doivent donner de l'énergie", à ceux qui se battent depuis "43 jours" contre un gouvernement "totalitaire et répressif", "meurtrier de plus de 200 frères et soeurs iraniens" mais surtout que "les puissances étrangères agissent".
"Femmes, vie, liberté" et démocratie
En Iran, depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, jeune Kurde iranienne de 22 ans, la contestation, menée notamment par les femmes, ne faiblit pas. Mahsa Amini est décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.
Au slogan initial de "femmes, vie, liberté" se sont ajoutés, au fil de manifestations pourtant durement réprimées, des mots d'ordre ouvertement dirigés contre la République islamique fondée en 1979.
Avec AFP