28 morts sur l'A6 près de Lyon : retour sur le tragique accident de car du 17 mai 2003

Retour sur l'accident d'autocar survenu le 17 mai 2003, à l'entrée nord de Lyon, près de Dardilly. L'accident s'est produit sur l'autoroute A6 au lever du jour, alors qu'il pleuvait. Le bilan est dramatique : 28 morts, des touristes allemands en route pour l'Espagne.

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Ce 17 mai 2003, un autocar à étage effectuant une liaison entre Hanovre, en Allemagne, et la Costa Brava est victime d'un tragique accident sur l'autoroute A6, à l'entrée de Lyon. À son bord, 72 passagers et deux conducteurs. Le bilan est terrible : l'accident coûte la vie à 28 personnes. Retour sur les éléments qui ont conduit à cette catastrophe. 

Vitesse excessive et pluie...

Le drame s'est déroulé à l'entrée nord de l'agglomération lyonnaise, sur l'autoroute A6. Il est 4 h 40, le jour n'est pas encore levé, la météo est mauvaise. Une pluie soutenue tombe depuis environ une demi-heure. La chaussée est glissante. 

Un des témoins de l'accident, un jeune homme qui sortait de boite de nuit, est encore sous le choc. Il raconte la scène en quelques phrases : "On était dans la voiture, on voyait le car filer à vive allure et d'un coup, il a perdu le contrôle, il a fait de l'aquaplaning. Il a éclaté une rambarde et fait un vol plané en se retournant". 

La limite sur autoroute est de 90 km/h par temps de pluie pour ce type de véhicule. Une vitesse excessive est à l'origine de l'accident. En juillet 2004, le rapport d'enquête technique confirmera l'excès de vitesse : "l'autocar qui circulait à 110 km/h sur la voie médiane après l’échangeur avec la RN 6, connaît aux environs de 4 h 40 une perte d’adhérence. Elle conduit à une perte totale de contrôle et à une sortie de route sur la droite, au-dessus d’un pont, sur un chemin, à un endroit où l’autoroute est en surplomb d’approximativement 5 mètres." 

Une perte de contrôle en une fraction de seconde et une sortie de route fatale. L'autocar a percuté et arraché la glissière de sécurité à la hauteur d'un petit pont de l'A6, puis a basculé avant de s'écraser en contrebas. L'état de l'autocar après sa chute témoigne de la violence du choc : "Après avoir enfoncé la glissière et le garde-corps du pont, la face avant du car s’écrase violemment contre le bas du talus et l’autocar retombe finalement sur le toit en enfonçant la partie supérieure du véhicule", poursuit le rapport technique.   

28 victimes, 46 blessés

Les premiers pompiers arrivent très rapidement sur les lieux. Le plan rouge est activé par le préfet. Pour les secours, c'est un long et pénible travail de désincarcération qui débute. 

"Les gens qui étaient sur l'avant, en haut du car, se sont retrouvés complètement écrasés par l'ensemble du poids du véhicule", raconta à l'époque le colonel Serge Delaigue, directeur départemental du service d'incendie et de secours. L’opération hors norme a mobilisé 170 hommes et 27 centres de secours. 

Le choc s'est produit alors que de nombreux passagers dormaient encore. Les corps des passagers décédés ont été retrouvés entassés à l’avant du véhicule où ils avaient été projetés. Le conducteur allemand, également gérant de l'entreprise de transport, a été tué. L'autre conducteur, d'origine russe, a été gravement blessé. Le véhicule est dans un tel état qu'il faudra "attendre le relevage du car pour que les trois dernières personnes décédées soient dégagées", indique le rapport d'enquête technique. Le bilan final des victimes s’établit à 28 tués et 46 blessés. 

Outre la vitesse trop élevée et les conditions météo difficiles, l'enquête a aussi révélé que l'état technique du bus, qui appartenait à une petite entreprise familiale, était défectueux. Le système de freinage notamment était en cause. "Les freins présentaient de multiples et très graves désordres", a souligné le rapport technique.

Vingt ans après ce drame, cet accident sur l'autoroute A6 reste l'un des plus meurtriers en France. 

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