Depuis 25 ans, L'Hirondelle soigne les animaux sauvages du Rhône, de la Drôme, de l'Ardèche et de la Loire. Pour faire face au pic estival des demandes de sauvetage, l'association recherche des bénévoles pour rapatrier les blessés jusqu'aux centres.
L'Hirondelle, centre de soins pour animaux sauvages, recherche des bénévoles récupérateurs pour l'été. Leur mission : participer au rapatriement des animaux vers les deux centres de soins. Celui de Saint-Forgeux, à l'ouest de Lyon, et le nouveau centre ouvert à Chalancon, dans la Drôme.
Plus de 3000 animaux recueillis l'été
"Ça peut être tout type d'animaux, mais pas d'inquiétude, ils seront dans un carton fermé, assure Anne Fourier, chargé de développement à L'Hirondelle. Pour les gros animaux comme les chevreuils, ce sont nos équipes qui s'en occuperont." Hérisson, martinet noir, faucon, pigeon, musaraigne… L’association accueille tous les animaux, "à l'exception du loup et de l'ours".
Un appel aux bénévoles est lancé pour faire face à la hausse des demandes de secours pendant l'été. "L'été, on récupère entre 3000 et 3500 animaux sauvages." L'association vient au secours des animaux sauvages de quatre départements : la Loire, l'Ardèche, la Drôme et le Rhône.
Pendant le pic estival, c'est 50 à 80 animaux sauvages recueillis par jour, contre 5 à 10 en moyenne l'hiver.
Anne Fourier, chargée de développement à L'Hirondelle
La structure compte déjà 300 bénévoles récupérateurs. "On a perdu beaucoup de monde avec l'augmentation du prix de l'essence. Il faudrait surtout plus de bénévoles pour faire les grands trajets. Moins de relais, c'est limiter le stress pour les animaux et assurer les chances de survie.", détaille la chargée de développement.
Le centre de soins fait appel aux bénévoles pour la période entre le 26 juin et le 31 août. Les trajets, à la charge des transporteurs, peuvent être déduits des impôts à hauteur de 66% (dans la limite de 20% de revenus imposables).
Un été à risque
Pourquoi y a-t-il plus de besoins sur la saison estivale ? "On a les petits qui sont nés ou en duvet, ils sont donc très vulnérables", explique Anne Fourier, avant de préciser que la demande d'aide pour des animaux sauvages blessés augmente chaque année. En cause : le dérèglement climatique, l'augmentation des maladies (grippes aviaires et Strass) et un public plus prompt à secourir les animaux. "De plus en plus de personnes s'arrêtent pour un oiseau sur le trottoir et ce sont souvent les enfants qui récupèrent les animaux", assure-t-elle.
L'animal que l'on recueille le plus c'est le hérisson, 800 par an. Il y a aussi le martinet noir : une fois au sol, il ne peut plus décoller et avec la canicule il y a plus de chutes.
Anne Fourier, L'Hirondelle
Que faire si l'on trouve un animal blessé ?
La moitié des animaux accueillis par le centre survivent. Voici les principales recommandations données par l'association, pour favoriser leurs chances :
- mettre l'animal blessé dans un carton fermé
"Attention au bec pour les hérons et aux griffes chez les rapaces."
- si aucune blessure visible, appeler l'Hirondelle avant d'agir
"Il peut s'agir de jeunes oiseaux qui sont au sol, mais dont les parents continuent de prendre soin."
- mettre une bouillotte ou une bouteille d'eau chaude auprès des animaux blessés
"Le risque d'hypothermie est le plus fort en pleine canicule. Les gens ont chaud, pensent que c'est pareil pour l'animal et ils le mettent sous la clim. Un animal en détresse a besoin de chaleur."
Contact du centre de soins pour animaux sauvages, L'Hirondelle : 04.74.05.78.85