500 arrestations, 2000 espèces protégées saisies au terme de six ans d'enquête pour Interpol

L'Organisation internationale de police criminelle (Interpol), dont le siège se trouve à Lyon, annonce ce mardi 12 décembre un vaste coup de filet parmi les trafiquants d'animaux et de végétaux protégés. Il aura fallu six ans d'enquête et la coopération de 133 pays pour qu'Interpol puisse arrêter 500 personnes.

Avec la participation de 133 pays, l'opération "Thunder" a permis l'arrestation de 500 personnes, et la saisie de plus de 2000 animaux et plantes protégés par la Convention sur le commerce international des espèces menacées. "Ces crimes effroyables privent non seulement le monde d'animaux et de plantes uniques, mais aussi les pays de leurs atouts et ressources naturelles" a déclaré Jürgen Stock, le secrétaire général d'Interpol.

Six ans d'enquête 

L'opération "Thunder" a été lancée en 2017 par Interpol, et menée à bien pendant de longues années, grâce à la collaboration active de l'Organisation mondiale des douanes, de la Convention sur le commerce international des espèces menacées, et du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Elle débouche donc sur des milliers de saisies et 500 arrestations, réalisées entre le 2 et le 27 octobre 2023.

Des saisies invraisemblables

Des centaines de colis, valises et véhicules ont été examinés cette année, notamment avec des chiens renifleurs et des scanners à rayon X. Les résultats sont déconcertants. Parmi les saisies ; plus de 300 kg d'ivoire (probablement braconné), des milliers d'œufs de tortues, 30 tonnes de plantes, des dizaines de grands félins démembrés, des cornes de rhinocéros... Mais aussi des animaux vivants comme des singes des oiseaux et des espèces marines.

"Les coûts pour les communautés sont encore plus élevés car, comme le montre cette opération, presque tous les crimes environnementaux ont des liens avec d'autres formes de criminalité, notamment la violence, la corruption et la criminalité financière" ajoute le secrétaire général d'Interpol, qui insiste sur l'implication de "groupes criminels transnationaux organisés". En France, la peine encourue pour le seul délit de trafic d'espèce protégée, est de 150 000 € d'amende et 3 ans d'emprisonnement.

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