Une manifestation citoyenne pour soutenir la vaccination contre le Covid : c'est une première à Lyon et probablement en France. A l'origine de ce rassemblement qui s'est tenu ce lundi 30 août vers 18h, un ancien journaliste qui veut faire passer un message d'espoir et de "fraternité".

Ils étaient finalement près de 150 personnes à Lyon à répondre à l'appel de la première manifestation citoyenne pro-vaccin. Lundi 30 août vers 18h, ils se sont retrouvés sous l'horloge de la Place Antonin Poncet, à deux pas de la place Bellecour. Des citoyens, dont une majorité de "têtes grisonnantes", qui ne se retrouvent pas dans l'atmosphère de contestation du moment. 

"Pendant le mois d'août, on a vu tous les samedis les manifestations des anti-vax. Mais on n'entend pas ceux qui estiment que la vaccination est la seule façon de sortir de cette pandémie." Si Jacques Boucaud, journaliste retraité, a décidé de se lancer dans l'aventure d'une manifestation pro-vaccin, c'est qu'"il n'en peut plus".

Une manifestation en réaction aux excès des anti-vax

Marre des "liberté", "dictature" ou encore "résistance" lancés à hue et à dia dans les cortèges anti-vax et relayés par les médias. "Ce sont des mots forts, chargés d'histoire, on ne peut pas les utiliser n'importe comment. Allez donc dire à des Afghans que nous, Français, vivons dans une dictature pour voir ....". Et d'exprimer son dégoût face à des symboles antisémites, certes rares, utilisés dans des manifestations. 

Peut-être une première en France

Alors il a créé un groupe Facebook qui a compté jusqu'à 200 personnes, pour partager son indignation et sa volonté d'avancer. C'est de là qu'a germé l'idée de cette manifestation pro-vax en France. Une première en France ? Peut-être, nous dit Jacques Boucaud. Même à l'étranger, on ne trouve guerre trace de ce genre d'initiative. Tout juste a-t-on assisté début août au Canada à des mouvements -limités- contre la levée des mesures sanitaires. 

Pro-vax et pro passe-sanitaire ?

Jacques Boucaud le concède, le passe sanitaire n'est pas drôle pour les professionnels, notamment les cafetiers et restaurateurs. Mais il estime qu'il est "indispensable" si l'on veut éviter de croiser des propagateurs du virus. "D'ailleurs, de par mon expérience de citoyen, j'ai pu constater que les contrôles à l'entrée des lieux concernés se passent plutôt bien, je n'ai pas observé de tension particulière."

Une mobilisation extrêmement difficile à prévoir

Combien de personnes à Lyon ce lundi 30 août à 18h place Antonin Poncet ? L'organisateur, qui a reçu quelques messages de soutien, confiait -avant la manifestation- n'en avoir aucune idée. "Si on est une centaine, ça sera déjà très bien (...) Ca serait formidable que des gens expriment leur souhait de s'en sortir dans la fraternité, ce qui manque de plus en plus."

Refus de la violence

Et notre ancien journaliste de réfuter les procès en macronisme que certain lui font. "Il faut arrêter de mettre de la politique là où il n'y en a pas. C'est une question d'intérêt général, point ! ". Mais au fil des mois et des discussions, il concède s'être brouillé -à regret- avec pas mal de monde. "Je me suis fait traiter de "fasciste", confie-t-il, amer. "Je suis tombé des nues, mais je n'ai pas répondu cette violence gratuite, bête, à côté de la plaque".

La réponse, il comptait l'apporter ce lundi 30 août place Antonin Poncet à Lyon à partir de 18h. Et, en signe de fraternité, les manifestants ont applaudi les professionnels de santé, mais aussi les enseignants, les milieux culturels, et tous les métiers qui ont eu, de près ou de loin, à souffrir de la pandémie. 

 

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