Accident de Chasse-sur-Rhône sur l'autoroute A7 : le témoignage d'une automobiliste qui expliquerait tout

Le 18 mai dernier, une voiture était percutée par un camion-citerne transportant des matières dangereuses sur l’autoroute A7 à hauteur de Chasse-sur-Rhône, dans le nord-Isère. L'accident avait entrainé la fermeture de l'autoroute pendant près de 24h. Un témoignage permet d'en savoir plus aujourd'hui sur les circonstances de cet accident.

Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, c'est le témoignage d'une automobiliste recueilli récemment par les enquêteurs qui pourrait permettre aujourd'hui d'en savoir plus sur ce qui s'est passé le 18 mai dernier, sur l'autoroute A7 dans le sens Marseille - Lyon.

Une victime et l'A7 coupée durant 24 heures

Ce grave accident s'est produit en milieu de journée sur cet axe rapide tout près de la sortie Chasse/Rhône, dans le nord-Isère. C'est un camion-citerne transportant des matières dangereuses qui a percuté une voiture qui se trouvait devant lui. Le chauffeur du camion a été légèrement blessé. En revanche, la conductrice du véhicule léger, âgée de 65 ans, n'a pas survécu à ses blessures. Elle est morte quelques jours plus tard à l'hôpital.

Au moment de l'accident, le camion-citerne s'est couché et une fuite de matière hautement inflammable a pu être maitrisée. L'engin transportait 19 000 litres de disulfure de carbone. L'autoroute A7 a dû être coupée dans les deux sens de circulation durant près de 24 heures. Un cauchemar pour les automobilistes et les transporteurs engagés sur l'autoroute. 

La version du conducteur du camion-citerne

Comment la collision a-t-elle pu se produire ? Selon les premières déclarations du chauffeur du camion-citerne, la petite voiture aurait freiné net juste devant lui, sans avertissement, sans raison. Le conducteur du camion-citerne a également expliqué avoir aperçu cette voiture qui zigzaguait à hauteur du péage de Reventin, avant de la perdre de vue. C'est une fois arrivé vers Chasse/Rhône qu'il a retrouvé l'automobile.
Dans un premier temps, l'hypothèse d'un malaise de la conductrice a été envisagée. A la demande du parquet, les enquêteurs de la CRS autoroutière ont multiplié les appels à témoins dans les médias pour tenter d'en savoir plus sur cet accident et corroborer les dires du conducteur du camion-citerne.

L'hypothèse d'une marche arrière ...

Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, une conductrice originaire des Bouches-du-Rhône a pris contact avec les enquêteurs fin mai pour donner son témoignage aux gendarmes. 

Cette dernière se trouvait sur l'A7 et roulait en direction de Lyon le matin du drame. Alors qu’elle avait dépassé Vienne, à l’approche de la sortie de Chasse-sur-Rhône, elle a expliqué avoir aperçu une voiture sur la bande d’arrêt d’urgence. " Celle-ci effectuait une marche arrière, manœuvre au cours de laquelle elle s’est déportée sur la voie de droite. Cette automobiliste témoin nous dit qu’elle a juste eu le temps d’effectuer un écart sur sa gauche afin d’éviter de la percuter", a indiqué Audrey Quey, Procureur de Vienne au Dauphiné Libéré.

Peu après, le camion-citerne arrivait et la collision avec la Ford Ka de la sexagénaire était inévitable. "Dans les souvenirs du chauffeur, il lui avait semblé que la voiture avait pilé devant lui. Mais il est bien plus probable, au regard désormais de ce nouveau et seul témoignage extérieur à l’accident, que la Ford Ka reculait", a précisé la magistrate au quotidien régional.

La sexagénaire a-t-elle raté la bretelle de sortie et décidé de s’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence, afin de faire en marche arrière, les quelques dizaines de mètres lui permettant de récupérer sa route ? 

Malgré ce dernier témoignage, l’enquête préliminaire ouverte pour “homicide involontaire” n’est pas clôturée. Les enquêteurs sont toujours dans l’attente des résultats des dernières analyses toxicologiques.

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