Ambiance tendue et incidents après la défaite à domicile de l'Olympique Lyonnais face à Strasbourg

Lyon s'est incliné à domicile face à Strasbourg 2-1 samedi soir. Une défaite qui a déclenché la colère des supporters lyonnais. Si la tension était palpable avant le coup d'envoi, la rencontre au Groupama Stadium s'est achevée sous les sifflets des ultras. Certains ont même tenté d'envahir le terrain.

Après le coup de sifflet final du match OL-Strasbourg, des supporters lyonnais furieux ont tenté de pénétrer sur la pelouse du Groupama Stadium. Ils ont été contenus par les forces de l'ordre et les stadiers, ainsi que par les barrières anti-intrusion, dont certaines ont été abîmées. Les incidents ont fait 13 blessés parmi les policiers et ont donné lieu à une interpellation, selon une source policière.

Sur twitter, des vidéos montrant la tentative des supporters d'envahir la pelouse circulent. 

On peut apercevoir sur les images des supporters en colère qui s'en prennent aux barrières maintenues tant bien que mal par les stadiers.

Résultats décevants

A l'origine de ces incidents qui ont marqué la fin du match OL - Strasbourg : une nouvelle défaite des Lyonnais 2-1. Le club Lyonnais en concédant sa 2e défaite à domicile d’affilée continue de s’enfoncer. L'OL affrontait  les Strasbourgeois, après un match nul face à Nantes et une défaite face à Clermont. Huitième du classement à mi-saison, l'Olympique Lyonnais s'est mis à dos une partie de son public après des résultats décevants. 

La nomination de Laurent Blanc, ancien sélectionneur des Bleus (2010-2012), le 9 octobre dernier, n'a pas encore eu l'effet escompté. Le successeur de Peter Bosz s'est exprimé à l'issue de la rencontre contre Strasbourg : "Il y a de la colère car il y avait beaucoup mieux à faire et il y a de la frustration car nous aurions pu renverser ce match et j'en étais persuadé. (...)  Nous étions déjà dans une situation difficile avant ce match, on peut bien imaginer comment elle peut être après. Il faut assumer. Si on en est là, c'est de notre faute". 

Les supporters de l'OL avaient pourtant annoncé la couleur avant le coup d'envoi en accueillant le bus des joueurs au Groupama Stadium avec fumigènes, pétards et feux d'artifices.

Sifflets et banderoles assassines

La rencontre s'est disputée sous les yeux du nouveau propriétaire de l'OL, l'Américain John Textor, dans une ambiance lourde. Les dirigeants Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou ont notamment été insultés. Après la rencontre Jean-Michel Aulas est monté au créneau pour les défendre : "les kops peuvent avoir des avis sur les joueurs. C'est le jeu des supporters, mais quand ils attaquent des dirigeants exemplaires, c'est moi qu'ils attaquent. Il faut qu'ils arrêtent. Nous avons deux dirigeants qui travaillent jour et nuit pour le club. Je ne peux pas accepter cela", a déclaré le président.

Pris pour cible, l'attaquant Karl Toko-Ekambi est sorti en cours de match sous une bordée de sifflets. Dans le couloir le menant aux vestiaires, le joueur a frappé violemment dans une poubelle sur son passage, selon des images du diffuseur. Une image reprise en boucle sur les réseaux sociaux. Sur twitter, les supporters de l'OL se sont également lâchés tout au long de la soirée.

Dans le virage Nord, une banderole avec le message "Arrêtez de laisser partir notre club en fumée" a été déployée. De l'autre côté, une autre banderole réclamait à l'Américain Textor de renvoyer les "incompétents", alors que "la maison brûle". Le message était d'ailleurs rédigé en anglais : " John, the house is burning, fire the incompetents". Une grande banderole avec le dessin d'une chèvre a également été déployée pour se moquer des joueurs.

On pouvait lire également "dégagez" dans les tribunes à l'adresse de Houssem Aouar, Moussa Dembélé ou encore Karl Toko Ekambi.

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