L'armée de l'Air française a fait décoller un Mirage 2 000, ce mardi 11 janvier, pour intercepter un avion de ligne assurant la liaison entre Constantine et Lyon, qui ne répondait pas au contrôle aérien.
L'armée de l'Air française a fait décoller mardi 9 janvier, un Mirage 2 000 pour intercepter un appareil de la compagnie Air Algérie qui ne répondait pas au contrôle aérien. Il s'agissait, apparemment, d'un simple oubli des pilotes.
Au large de Marseille, un Boeing 737 assurant la liaison commerciale entre Constantine et Lyon-Saint-Saint-Exupéry, "a cessé de répondre au contrôle aérien français, alimentant le doute sur les intentions de l'équipage", explique l'armée de l'Air sur son site internet.
"L'équipage du Mirage 2 000 a pu s'assurer que le comportement douteux n'avait pas d'autre origine qu'un manquement à l'obligation de l'équipage du Boeing de maintenir un dialogue constant avec les aiguilleurs du ciel", détaille le communiqué.
L'appareil avait repris contact avec les contrôleurs civils de Marseille quelques minutes avant son interception par l'avion de chasse.
"L'interception" d'un avion consiste, pour les chasseurs, à approcher à vue d'un appareil suspect afin de d'entrer en contact avec lui et s'assurer de ses intentions.
Ce type d'incident n'a rien d'exceptionnel. Chaque année, l'armée de l'Air ordonne une centaine de décollages de chasseurs à la suite d'absences de communication radio, fait valoir son porte-parole, le colonel Olivier Celo : "Il peut arriver que certains équipages oublient de contacter une zone de contrôle. Dans ce cas, on essaie de faire rétablir les contacts radio par les centres de détection et de contrôle et, si ça ne suffit pas, par le décollage d'un avion de chasse", précise-t-il.