Collision d'un Airbus A350 à Tokyo : un rapport d'expertise décrypte les erreurs humaines à l'origine de la catastrophe

L'autorité japonaise de sécurité des transports aériens a dévoilé ce mercredi 25 décembre son rapport préliminaire sur la collision entre un Airbus A350 et un bombardier Dash le 2 janvier 2024, sur le tarmac de l'aéroport d'Haneda à Tokyo. Les enquêteurs ont relevé une série d'erreurs humaines.

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On connaît les premiers éléments de l'enquête sur la collision entre un avion des garde-côtes japonais et un Airbus A350 de la Japan Airlines sur l'aéroport de Tokyo en janvier 2024. Il semblerait qu'elle ait été causée par une série d'erreurs humaines.

Une collision mortelle

C'est un rapport intermédiaire mais il était très attendu par tous les professionnels de l'aéronautique et la compagnie Japan Airlines. Le Japan Transport Safety Board l'autorité de sûreté aérienne a dévoilé ce mercredi 25 décembre ses premières conclusions sur un accident rarissime. 

Le 2 janvier 2024, un Airbus A350 de la Japan Airlines est entré en collision avec l'avion Bombardier qui roulait sur la piste de l'aéroport d'Hanéda à Tokyo, provoquant l'incendie des deux appareils. Les 379 passagers à bord de l'airbus ont miraculeusement survécu, Sur les six personnes à bord de l'avion des gardes-côtes, 5 ont péri. Seul le capitaine, grièvement brûlé, est ressorti vivant du crash.

Erreurs humaines en série

Ce rapport de 158 pages met l'accent sur plusieurs erreurs humaines : "L'un des facteurs clés est que le pilote et le copilote de l'avion bombardier pensaient à tort qu'ils avaient l'autorisation d'entrer sur la piste", précise le rapport après analyse des données de l'enregistreur vocal. L'avion des garde-côtes était en route pour livrer des fournitures de secours à la péninsule de Noto, frappée par un tremblement de terre massif le 1er janvier. 

Les 379 passagers de l'Airbus A350 s'en sont sortis indemnes, grâce à la réactivité de l'équipage de Japan Airlines. © IMAGO/KENTO NARA / MAXPPP

L'agence de sécurité aérienne japonaise a également noté que les contrôleurs aériens de l'aéroport n'ont pas remarqué la présence de l'avion des gardes-côtes sur la piste et que l'Airbus A350 de la Japan Airlines en descente n'a pas repéré l'avion au sol jusqu'aux derniers instants avant la collision.

À lire : Airbus A350 : ce que l'on sait de la collision entre deux avions au Japon qui a fait cinq morts

Dialogue brouillé avec la tour de contrôle

Selon le rapport, "le contrôleur aérien a dit à l'avion bombardier qu'il était n° 1, ce qui signifie qu'il devait être le prochain avion à décoller, même s'il y avait plusieurs avions devant lui sur la voie de circulation. Le pilote a donc pensé que son départ avait été prioritaire en raison de la nature de sa mission"

Mais une incompréhension sur le point d'attente a provoqué la catastrophe : "Le pilote de l'avion des garde-côtes, pressé de partir car son vol était déjà retardé, n'a retenu que qu'une partie des instructions des aiguilleurs du ciel, s'engageant sur une piste ou la collision avec l'Airbus A350 était presque inévitable".

Une visibilité réduite

Des contrôleurs aériens distraits, des pilotes d'un avion de secours pressés de partir en mission et l'absence d'ordre de remise des gaz au gros-porteur en approche, le tout avec un manque de visibilité pour l'A350, ces erreurs en série ne pardonnent pas en matière de sécurité aérienne.

L'airbus A350 de la Japan Airlines n'a pas eu de visibilité suffisante pour éviter le crash, ce 4 janvier 2024. © HTTPS://IMAGEBROKER.COM/9851759

 

"L’accident s’est produit au crépuscule après le coucher du soleil, sans clair de lune, ce qui a rendu plus difficile la détection de l’avion des garde-côtes au sol", précise le rapport. "De plus, la piste, éclairée par des feux blancs a rajouté au manque de visibilité. Si l'A350 avait repéré le bombardier sur la piste, cela aurait été évité". 

Après la collision, les autorités japonaises et les experts en aviation ont salué la réaction disciplinée de l’équipage de la Japan Airlines et des passagers, qui ont tous réussi à évacuer l’avion en feu sans faire de victime.

Ces conclusions ne sont pas définitives. Le contenu du rapport préliminaire est amené à évoluer au fil de l'enquête et à être complété dès que de nouvelles informations seront disponibles.

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