Depuis le renforcement des procédures de sécurité liées à l'état d'urgence, les compagnies de spectacle de la rue se plaignent de l'augmentation des interdictions de donner leurs représentations. Une opération se déroule à Lyon cet après-midi.
Cet après-midi a lieu une opération de sensibilisation de l'opinion sur le devenir des compagnies professionnelles spécialisées dans les arts de la rue. Une manifestation toute en couleur pour attirer l'attention des pouvoirs publics aussi sur les difficultés qu'elles recontrent depuis l'instauration de l'état d'urgence.
En effet, selon Lucile Rimbert, présidente de la Fédération Nationale des Arts de la Rue, également directrice artistique de la cie LU2, "les acteurs des arts de la rue constatent de plus en plus de spectacles tout simplement annulés."
Une gigantesque Marianne pour rappeler les fondements de la culture
La porte-parole fait remarquer que "même si dans ce contexte complexe les différents pouvoirs de la Cité doivent assurer la sécurité du public, indispensable et primordiale, malheureusement "la peur" régit quelques décisions excessives de maires et/ou préfets lorsqu'il s'agit d'événements culturels dans l’espace public."
Vers le pont de la Guillotière, une "Marianne" de fer, gigantesque marionnette articulée faîte de tôle et d'osier et construite collectivement par plusieurs compagnies d'art de la rue (dont Transe expresse), doit déambuler en déclamant un texte rappelant les fondements de l'art et de la culture et notamment ceux de la rue.
Ce même texte étant repris et théâtralisé sur la place Antonin Jutard par des comédiens de manière plus intime pour être en lien direct avec les passants.