L'homme abattu dimanche en gare de Marseille après avoir tué au couteau deux jeunes filles dont Laura, une éléve infirmière lyonnaise, avait été relâché samedi après avoir été arrêté à Lyon pour vol à l'étalage, faute de charges suffisantes. "Ahmed H" avait présenté un passeport tunisien.
Il s'appellait "Ahmed H". Du moins le prétendait-il. Il etait né le 9 novembre 1987 à Bizerte en Tunisie. C'est en tout cas ce passeport étranger qu'il a tendu aux policiers après avoir été arrêté le vendredi 29 septembre à Lyon, après un vol à l'étalage.
Une identité sujette à caution puisque le parquet de Paris mène actuellement des investigations pour vérifier ses origines. Francois Molins,le procureur de Paris explique en effet que cet homme aurait fait l'objet de 7 signalements depuis 2005 pour délits de droit commun avec des identités toujours différentes.Mais ce nom là, comme les autres, était inconnu des services de renseignement.
Le parquet a ouvert une information judiciaire pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d'assassinat contre une personne dépositaire de l'autorité et association de malfaiteurs.
Le procureur de Paris est revenu sur les circonstances de sa garde à vue à Lyon, la veille de l'attaque en gare de Marseille. Arrêté vendredi pour un vol à l'étalage, "Ahmed H" a été relâché samedi en milieu d'après-midi. Sa garde à vue a été levée par le parquet de Lyon et l'affaire classée sans suite, "l'infraction étant insuffisamment caractérisée". Aunce condamnation ne figurait sur son casier judiciaire.
Le procureur de Paris précise par ailleurs que "les autorités préfectorales n'ont pas été en mesure de prendre une décision d'éloignement à son encontre"
Ahmed H a donc été relaché au terme de sa garde à vue. Entendu par la police dans ce cadre, il a dit vivre à Lyon, être divorcé, sans domicile fixe et sans emploi. Il a aussi reconnu à cette occasion être consommateur de drogues dures. Selon Liberation, Ahmed H. était en situation irrégulière sur le sol francais, ou il séjournait depuis plusieurs années.
Pour revoir l'intégralité de la conférence du procureur de Paris, c'est ici :