L'UEFA et le Premier ministre ont écarté toute idée de reporter l'Euro 2016 ou de prévoir des rencontres à huis clos après les attentats de Bruxelles.Néanmoins le dispositif de sécurité autour des matches sera sans précédent, notamment dans les zones réservées aux supporters hors stade.
"Annuler ,ce serait donner une victoire aux terroristes" - Manuel Valls
Le premier Ministre a écarté l'idée d'annuler le 3 ème événement sportif mondial :" Non, ça serait une défaite, ça serait donner une victoire aux terroristes. Il faut ces manifestations sportives. La condition, c'est qu'elles puissent se tenir dans les meilleures conditions", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls mercredi sur Europe 1.
"On ne peut pas imaginer qu'un incident quel qu'il soit puisse éliminer une compétition aussi importante. Toute l'Europe est concernée, personne n'est à l'abri", avait aussi insisté mardi le président de la Fédération française de football Noël Le Graët.
Pas de matches à huis clos
Pour garantir une sécurité maximale, faudrait-il arriver à une autre extrémité ? Comme jouer les matches à huis clos, sans spectateurs ? "Nous sommes confiants dans le fait que toutes les mesures de sécurité seront prises pour organiser un Euro sûr et festif et de ce fait il n'est pas prévu de disputer des matches à huis clos", a indiqué à l'AFP Pedro Pinto, porte-parole de l'UEFA.
Cette mise au point est intervenue alors que l'un des vice-présidents de l'UEFA, Giancarlo Abete, interrogé mardi sur Radio 24, station italienne, avait utilisé une formule ambigüe; provoquant un début d'emballement sur le sujet. "D'un point de vue technique, le risque de huis clos peut toujours exister parce que nous parlons d'une compétition où les matches doivent avoir lieu. Mais il me semble qu'aujourd'hui les priorités ne sont pas celles-là", avait-il dit.
Sécurité renforcée dans les "fans-zones"
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve l'a réaffirmé mardi: afin de "résister à la terreur", le dispositif de sécurité autour de l'Euro-2016 sera sans précédent.Les fans-zones, où se regroupent les supporters en dehors des matches ou pour visionner les rencontres, sont sous haute vigilance. Il y aura des palpations systématiques à leur entrée, la détection d'objets métalliques, le recours aux services de déminage et l'installation de la vidéo surveillance dans ces espaces qui pourront abriter entre 10.000 et 100.000 personnes dans les villes hôtes.
Placée sous la responsabilité des villes hôtes qui auront recours à des sociétés privées, et établie avec le préfet, la sécurisation des fans-zones coûtera 17 millions d'euros au total. L'Etat financera lui 80% des systèmes de vidéo-surveillance, soit 2 millions d'euros.