"C'est un film sur un combattant, un visionnaire aux mille vies !", le biopic sur l'abbé Pierre sort en salles

Réalisé par Frédéric Tellier, "L'Abbé Pierre, une vie de combats" sort en salles ce mercredi 8 novembre. Le film retrace la vie du Lyonnais, qui aura consacré sa vie aux plus démunis. France 3 a reçu l'acteur qui interprète l'abbé Pierre.

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"C'est une chance, une responsabilité que de s'emparer de ce rôle et une vraie joie de crier haut et fort son message", explique l'acteur Benjamin Lavernhe, choisi pour interpréter l'Abbé Pierre. 

"Ce film est un grand film d'aventures car sa vie était romanesque, c'est aussi un grand cri d'alarme", relate Benjamin Lavernhe. Un cri sur le sort des plus pauvres, un message aussi pour les jeunes générations qui n'ont pas connu l'Abbé Pierre, décédé le 22 janvier 2007 à Paris.

"Il a ouvert mon cœur" 

L'acteur de la Comédie française reconnaît le challenge alors qu'il interprète un abbé Pierre "jeune et âgé", de ses 25 à ses 94 ans "avec des ellipses". 

"C'est tout le pari du film : se transformer, jouer la vieillesse, incarner un homme extrêmement connu, avec une gestuelle et une manière de parler si particulière", renchérit le comédien.

Il s'est amusé à rejouer la manière si concentrée de l'abbé Pierre, "son air prognathe". Pour se fondre le plus possible dans le rôle, Benjamin Lavernhe s'est évidemment beaucoup documenté. "J'ai beaucoup lu, sur les conseils de Frédéric Tellier [le réalisateur], des ouvrages sur l'abbé Pierre mais qui n'étaient pas hagiographiques, j'avais plus de 5 000 photos à ma disposition et des heures de conférences enregistrées", détaille le comédien.

Trois mois de préparation ont été nécessaires pour les douze semaines de tournage. 

"J'ai été bouleversé, c'est une rencontre avec un homme très inspirant, dont je suis tombé fou amoureux car il est extraordinaire, un modèle à suivre. Il a ouvert mon cœur, m'a inspiré et m'a ouvert les yeux sur cette réalité : on ne peut pas être heureux si l'autre ne l'est pas. Il donne la clé du bonheur."

Benjamin Laverhne

acteur et interprète de l'abbé Pierre

Les 11 vies de l'abbé Pierre

Le film veut montrer les multiples facettes de l'homme et de l'abbé. Celle d'un jeune Lyonnais, engagé dans la résistance, d'un député et d'un homme d'Eglise. Dans ses mémoires, l'abbé Pierre avait avoué des entorses au vœu de chasteté, ce que le film n'hésite pas à montrer.

"Quand j'ai lu le scénario, j'étais halluciné, je ne comprenais pas qu'il n'y ait pas eu plus de films sur lui avant", explique Benjamin Lavernhe. Le film a d'ailleurs failli s'appeler "Les onze vies de l'abbé Pierre", tant le parcours de l'abbé est riche et complexe." L'homme préféré des Français" pendant dix-sept ans est un mythe mais ne serait pas la figure consensuelle que l'on croit.

"Ce n'est pas un film sur l'image poussiéreuse de l'abbé Pierre mais sur le combattant, l'homme visionnaire, vous découvrirez de nouvelles choses sur lui", promet l'acteur qui l'interprète. 

Un Lyonnais aux multiples combats

L'abbé Pierre est né Henri Grouès, fils de bonne famille lyonnaise de la Croix-Rousse. Son père, était administrateur de sociétés textiles et membre de la "Confrérie des hospitaliers veilleurs." Une sensibilité pour aider les autres, qu'il décide d'incarner en devenant novice de l'ordre au couvent des Capucins. Il y reste huit ans, renonce à son héritage et en fait don à des œuvres caritatives.

Plus tard, il devient un grand résistant dans le Vercors, en Chartreuse et prend plusieurs noms d'emprunt avant de devenir "l'abbé Pierre" et de rencontrer Lucie Coutaz, réhabilitée par ce film. "Les deux sont enterrés ensemble", souligne Benjamin Laverhne.

Député MRP de Meurthe-et-Moselle, entre 1945 et 1951, l'abbé Pierre fonde en 1949 "Les Compagnons d'Emmaüs", avant de lancer le 1er février 1954 son célèbre appel radiodiffusé pour "l'insurrection de la bonté" au cours du terrible hiver 1954. " Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures..."

L'abbé n'oubliera pas sa ville natale, qui lui a rendu hommage en le peignant sur "la Fresque des Lyonnais". Il grandit rue Sala dans le quartier huppé d'Ainay (2e arrondissement) avec ses sept frères et sœurs. Durant les vacances, il séjourne dans une maison de campagne à Irigny, dans le Rhône, qui restera le point d'ancrage de la famille Grouès. 

Il reviendra à Lyon deux ans avant sa mort, pour inaugurer les nouveaux locaux d'Emmaüs à Vénissieux (Rhône) et une statue à son effigie, réalisée en inox et à taille humaine. 

L’Abbé Pierre : Une vie de combats de Frédéric Tellier avec Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot, Michel Vuillermoz… 2h17mn. En salles ce 8 novembre.

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