Ligue des champions féminine : les Lyonnaises, indétrônables reines d'Europe

Dimanche soir, les Lyonnaises ont enrichi leur incroyable palmarès en Ligue des champions. Elles remportent un septième titre européen, un cinquième consécutif ! L’OL s’est imposé 3-1 contre Wolfsburg en finale. 

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Les indétrônables reines d'Europe n'ont pas pu communier avec leurs supporters, dans le huis clos du stade Anoeta, mais cela ne les a pas empêchées de hurler leur joie au coup de sifflet final, titulaires et remplaçantes s'enlaçant avec émotion sur la pelouse. Les joueuses de l'Olympique Lyonnais ont dansé, crié, embrassé leur président Jean-Michel Aulas avant de soulever le trophée chéri, sous les paillettes et les sourires.

"C'est légendaire", a lâché le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas après la victoire de son équipe. 

"On savoure car c'est dur de gagner cette Coupe. On doit se battre chaque année pour ce trophée et il est beau. On le ramène à la maison et on va le savourer avec tout le monde", s'est délectée la capitaine Wendie Renard au micro de Canal+.

Sur son fil twitter, la capitaine s'est fendue d'un sobre "Champ7onnes"
L'absence majeure d'Ada Hegerberg, héroïne de la dernière finale avec un triplé express contre Barcelone (4-1), n'a pas grippé la machine à gagner lyonnaise. Sans la Ballon d'Or 2018, forfait au "Final 8", la lumière est venue d'Eugénie Le Sommer (25e), Saki Kumagai (44e) et la recrue Sara Björk Gunnarsdottir (88e), venue cet été de... Wolfsburg.

Si les premiers titres de 2011 et 2012 sont loin d'être anecdotiques, l'histoire retiendra plus sûrement l'impensable quintuplé de la capitaine Renard et ses lieutenantes Sarah Bouhaddi et Le Sommer, le trio de tous les sacres.
Ce règne sans partage n'a bien sûr aucun équivalent dans le football féminin, où l'OL doit repousser une concurrence toujours plus motivée à l'idée de le faire chuter. Et la comparaison avec le Real Madrid d'Alfredo Di Stefano, vainqueur des cinq premières C1 (1956-1960), ne dit rien du mérite des Lyonnaises.

"Avant de parler de l'histoire, il faut d'abord jouer", avait d'ailleurs mis en garde Renard, bien consciente qu'une pointe de suffisance face aux Allemandes décomplexées pouvait se payer cher.
Mais finalement, l'expérience des Lyonnaises ont fait la différence dans ce "classique" du foot européen, quatrième finale OL-Wolfsburg après celle perdue par l'OL en 2013 et les deux gagnées en 2016 et 2018.
 

Cascarino en feu 

Lyon "n'aime pas trop être mis sous pression"? En assénant cette formule la veille du match, l'entraîneur allemand Stephan Lerch n'a pas forcément été très inspiré. Car ses joueuses ont pris l'eau dès l'entame, notamment sous les accélérations surpuissantes de Delphine Cascarino. La jeune attaquante avait des jambes de feu, comme sur l'ouverture du score où son centre en retrait a trouvé Le Sommer.
La N.9 a tenté une première frappe du droit et, voyant sa tentative repoussée par la gardienne, a été plus vive que la défense pour reprendre le ballon du gauche (25e).
Remplaçante en demi-finale contre le Paris SG (1-0), mais titulaire dimanche en l'absence de la suspendue Nikita Parris, la Française a serré le poing de rage après son but libérateur.
A 31 ans, la septuple championne d'Europe marque de nouveau une finale de son empreinte, après des réalisations lors de l'épilogue 2012 (2-0 contre Francfort) et 2018, déjà contre Wolfsburg (4-1 a.p.).

"C'est que du bonheur. On nous dit souvent +vous n'en n'avez pas marre de gagner ?+ Non, on n'en a pas marre. Regardez notre joie encore aujourd'hui! Il n'y a pas de lassitude", s'est-elle réjouie.

Dans cette rencontre rythmée, les recrues lyonnaises ont été à la hauteur, à l'image de l'impeccable Sakina Karchaoui et de la battante Sara Björk Gunnarsdottir, ancienne "Louve" venue grossir les rangs de Lyon début juillet.
Néanmoins, c'est une historique de la maison OL qui a creusé l'écart: la milieu japonaise Kumagai (44e), d'une grosse frappe de l'extérieur de la surface à la conclusion d'une action où Cascarino, encore elle, a dynamité la défense.
Les Allemandes, réputées pour leurs ressources mentales, s'en sont aussi remises à une de leurs "anciennes", Alexandra Popp (57e), pour revenir dans la partie à l'heure de jeu. Mais les Lyonnaises ont mis l'engagement et la discipline nécessaires pour enlever ce sommet disputé, avec une déviation de Gunnarsdottir (88e) devant son ancienne gardienne Friederike Abt en guise de bouquet final. Une fois de plus, l'OL était au-dessus.

Des réactions enflammées 

"Championnes hors du commun", "incroyables joueuses", "invincibles", "époustouflantes", "historique", des sportives qui entrent "dans la légende du football européen".... les superlatifs fleurissent sur les réseaux sociaux. Sur le fil twitter officiel du club de football féminin, la victoire s'affiche en gros plan : Ce nouveau sacre a été unanimement salué, notamment par le président de la République. "Légende s’écrit bien au féminin avec la victoire de Lyon", a tweeté dimanche soir Emmanuel Macron. "Félicitations à l’OL féminin pour sa magnifique cinquième victoire consécutive en Ligue des Champions. Là encore, une finale franco-allemande… mais cette fois remportée par la France !", a-t-il ensuite ajouté.
La ministre des sports, Roxana Maracineanu, a gratifié les joueuses de l'Olympique Lyonnais d'un "Prodigieux".  La réaction d'une autre sportive lyonnaise, Caroline Garcia, a aussi salué la victoire des filles de l'Olympique Lyonnais: Des réactions venues de la capitale des Gaules ... Le nouveau maire de Lyon et le nouveau président de la Métropole ont également salué la performance et l'exploit des Lyonnaises :   Pour le nouveau patron de la Métropole, c'est une équipe qui fait "honneur à Lyon et à sa métropole". "Une culture de la gagne" chez les filles de l'OL
L'Olympique Lyonnais au féminin, c'est un palmarès impressionnant : 7 titres en Ligue des Champions dont 5 consécutifs (de 2016 à 2020), 14 championnats de France (2007 - 2020) et 9 coupes de France. Le saviez-vous ? Avant l'OL féminin, le FCL (Le Football Club de Lyon) avait déjà un beau palmarès et affichait déjà quatre titres de champion de France.
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