Pour cette édition 2024, le programme de la Fête des Lumières propose une foule d'installation. Pour cette 25ème édition, la ville de Lyon a remis à l'honneur six créations originales. Une édition anniversaire entre innovation et nostalgie. Découvrez le programme.
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La 25ᵉ édition de la Fête des Lumières va-t-elle rester dans les annales ? La ville de Lyon a voulu offrir aux visiteurs une édition "ambitieuse", qui s’inscrit dans "une dynamique renouvelée, respectueuse de l’environnement, avec des œuvres éco-conçues et des œuvres participatives". Le public sera même invité à devenir acteur de l’événement. Cette édition 2024 mise également sur l’utilisation des nouvelles technologies d’éclairage.
Carte : localisez les 32 œuvres lumineuses
Découvrez la carte des 32 œuvres que les Lyonnaises et Lyonnais pourront découvrir du 5 au 8 décembre.
▶️Tout savoir sur la Fête des Lumières 2024
Les nouveautés de l'édition 2024
Nouvelle vague (Gare Saint-Paul)
Trois artistes proposent, chacun à leur tour, leur langage visuel, leur sensibilité, leur savoir technique et leur imaginaire. Trois créations à découvrir.
>> "Sur'impressions" de Zouhour Saoud, propose une projection évoquant le voyage émotionnel : peu importe la destination ! Un travelling avant joue avec nos perceptions et notre regard qui se perd dans les transformations et les déformations visuelles.
>> Dans "Amalia" de Jésus Baptista, il est question d’identité, de croisements, d’horizons différents, de souvenirs… Jésus Baptista, issu de l'immigration, a toujours ressenti le chaos provoqué par le déracinement, mais aussi les nouvelles possibilités qui se dessinent.
>> "One second lovestory" de Dirk Rauscher navigue entre poème visuel et roman graphique. Ou comment un simple regard peut bouleverser le cours du temps. Prenant place sur un quai de gare le matin, des gens se pressent, passent et partent… Chacun suit son chemin. La routine quotidienne de deux d'entre eux est soudainement interrompue lorsque leurs regards se rencontrent.
Not for sale (Temple du Change)
Sur la façade du Temple du Change, dans le Vieux-Lyon, des enseignes lumineuses forment un tableau géant, coloré et rythmé. Elles brillent, s’agitent, remplissent l’espace et se heurtent entre elles avant d’apparaître plus harmonieusement dans le paysage. Not for sale est une invitation collective et joyeuse à regarder l’espace public différemment, à consommer autrement.
Mother (Cathédrale Saint-Jean)
La façade de pierre de la Primatiale se transforme sous l'effet de la lumière. Elle devient montagne et rochers. Elle est le théâtre d’éclairs flamboyants ou de mouvements lents, elle reçoit le vent et l’eau. Elle semble être un paysage dont les éléments bougent et vibrent. Une œuvre de Julian Hölscher.
L'enfant Lumière (Quais de Saône)
Le spectateur est invité à suivre l’étonnant personnage principal de l’histoire : une lampe à filament qui brille éternellement dans un hangar. Elle vibre et traverse le temps et les frontières. Pour l’enfant qui en découvre la magie, tout un monde s’ouvre ! Ce film est projeté sur les façades des quais de Saône. Une création signée Lightning Hope.
Dimensions of light (Théâtre des Célestins)
Pour la seconde fois à la Fête des Lumières, une œuvre sera présentée en journée et en intérieur, dans la grande salle du Théâtre des Célestins. Une création de Javrier Riera. Des dessins géométriques sont projetés sur des tissus semi-transparents disposés parallèlement. Techniquement, ils sont réalisés à l’aide de programmes mathématiques incluant le nombre d’or, les suites de Fibonacci et d’autres relations numériques présentes dans la nature.
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Flux (Place des Célestins)
Dans cette installation, la musique est ici la clé de voûte de l’œuvre. Visuellement, le spectateur est happé par une centaine de barres de leds, graphiques. Reliées, elles tournent sur elles-mêmes et sont commandées en temps réel. Transformant leur environnement, elles dessinent une spirale, oscillent calmement ou ondulent frénétiquement. L’ensemble joue avec les repères et les sensations. Une œuvre du collectif Scale.
Coral ghosts (Place de la République)
Ce projet est réalisé à partir de 300 kg de filets de pêche fantômes (ceux perdus ou volontairement laissés au fond des océans). Cette œuvre de Philipp Franck interroge sur la fragilité de la vie et la disparition silencieuse des écosystèmes.
Metalia sound system (Quartier Grolée)
L'œuvre proposée quartier Grolée est un totem. Le métal employé pour cette sculpture réfléchit et vibre avec ce qui est proche. L’artiste a volontairement choisi l’aluminium à la fois résistant et poreux. Les reflets de cette installation évoquent un univers fantastique et pluriel. Le désert, les magiciens, les pirates, les artisans aux mains d’or et les savoirs ancestraux peuplent cette création de Kaïs Dhifi.
(Dé)construire (Quai Saint-Antoine)
Dé)construire est à la fois un projet trinational autour de la mémoire européenne et une performance dansée portés par l’association franco-allemande Plattform. Il réunit les étudiants de cinq écoles de danse, design, lumière et son de Lyon, Barcelone et Leipzig. Cette création pour la Fête des Lumières invite à réfléchir sur les valeurs de l’Europe que sont la fraternité et le combat pour la liberté.
Celestial brainstorm (Place de la Bourse)
Une lanterne rotative, comme celle que l’on trouve dans les chambres d’enfant, agit et réagit avec le spectateur. En tirant doucement sur la corde suspendue à l’abat-jour, nous provoquons un mouvement et des variations de lumière. En silence, elle projette sur les façades qui l’entourent des formes intrigantes : ce sont des motifs neuronaux. Une création d'Amelia Kosminsky.
Une lumière ici (Musée de l'Imprimerie et de la Communication graphique)
Après Emily Dickinson, le Musée de l’imprimerie et de la Communication graphique fait résonner les mots de Virginia Woolf. Une phrase sur la lumière, issue de son roman Vers le phare, luira dans l'obscurité. Des mots imprimés à l’aide de rubans de LED. Deux typographies ont été précisément choisies pour leur grande différence et rapprochent les époques. La police de caractères Garamond appartient à notre patrimoine, quand la Comic Sans se veut actuelle et ludique…
Les expérimentations étudiantes (Place Saint-Nizier, Place d'Albon et Quai Saint-Antoine)
Des créations inattendues, des œuvres poétiques et lumineuses. Un espace d’expression pour les étudiants, avec au cœur de chaque projet l’utilisation de matériaux géo-sourcés, les transitions écologiques et numériques et le travail collaboratif.
Les Lumignons du Cœur (Place Sathonay)
C'est un étonnant aquarium géant, avec des poissons stylisés, qui attendent le visiteur. L’univers bleuté de cette installation apaise. Une installation proposée par la Direction des événements et de l'animation de la ville de Lyon. Lasers, leds et petites flammes vibrantes des Lumignons du Cœur seront rassemblés autour de la statue du sergent Blandan pour compléter le tableau. Cette année, c’est l’association lyonnaise Alynea – Samu Social 69 qui sera bénéficiaire de l’opération Lumignons du Cœur.
Lumière pour tous. Les projecteurs même. (Esplanade du Gros Caillou)
Pour la première fois, l'Esplanade du Gros Caillou, dans le 4e arrondissement, va accueillir une œuvre. Cette création de Gérard Torrès se compose de plusieurs dizaines de projecteurs qui jouent chacun leur rôle dans la mise en lumière et proposent une narration. L'œuvre mêle désir de culture et conscience au regard de l'accumulation et de l'obsolescence. Lumière pour tous. "Les projecteurs, même". fait écho à l'installation monumentale “L’heure de tous” du sculpteur Arman. Cette tour de projecteurs obsolètes, érigée comme un sémaphore qui indique au conducteur qu'il doit marquer un arrêt avant de pouvoir reprendre sa route à vitesse réduite.
Brain Dance (Place Louis Pradel)
Des marionnettes géantes incarnent les puissants de la tech. Brain Dance propose une chorégraphie haute en couleur. Elles sont huit marionnettes lumineuses, hautes de six à huit mètres. Elles ondulent dans la nuit au rythme de la bande-son électronique. Leurs visages sont familiers : ce sont ceux des dirigeants des géants du web, les fameux "GAFAM". Des figures qui pèsent sur nos vies mais qui sont aussi soumises au vent, et qui sait… aux courants parfois imprévisibles de l’histoire ! Une œuvre de Romain Tardy.
Circuits entrelacés (Station métro Hôtel de Ville)
La ligne C du métro lyonnais a 50 ans ! À cette occasion, SYTRAL Mobilités a imaginé et produit une fresque murale originale. Cette œuvre restera en place de manière pérenne et s’animera lors de la Fête des Lumières par une projection. Parmi les lignes et les circuits de cette cartographie spéciale, on devine les flux de voyageurs symbolisés par des billes. Rails, lignes et maillages symbolisent les croisements des déplacements quotidiens. Des trames et des fils comme ceux des métiers à tisser s’ajoutent... L’ensemble fait écho à l’histoire textile de Lyon. Une création signée Elliott Causse et Kenia Almaraz Murillo.
Outside (Auditorium de Lyon)
Un nuage monumental réalisé à partir de bandes magnétiques de cassettes vidéo. Outside est une installation monumentale en forme de cumulus. De la récupération scintillante pour réveiller les souvenirs. Cette œuvre interactive de l’artiste lyonnaise Nawelle Aïneche invite le visiteur à déambuler sous le nuage avec des lampes torches pour jouer avec la lumière. Sur cette matière miroitante, une projection fait vibrer des souvenirs, une autre métaphore créée par l’artiste Pia Vidal.
La Manu fait son cinéma (Manufacture des Tabacs)
Pour la troisième année consécutive, la Fête des Lumières invite les étudiants de la licence pro "Conception et management en éclairage" de l’IAE Lyon à montrer l’étendue de leurs talents. L’année 2025 marquera les 130 ans du cinématographe, c’est donc le 7e art que les étudiants ont choisi de célébrer sur le campus de la Manufacture des Tabacs. Une installation signée par IntensCity et l’école Brassart.
Boum des Lumières (Parc Sergent Blandan)
Cette année, l'agence Scenitz transforme le Parc Blandan en fête foraine de lumières et propose plusieurs activités festives et familiales ; chamboule-tout lumineux, "Tombolight", karaoké de lumières, fabrication de masques phosphorescents et bien d'autres encore.
La cité comme maison (Cité Jardin de Gerland)
Dans le cadre du centenaire de la Cité-Jardin, Gwendoline Jacquemin, fondatrice de l'association Le raffut incubateur, et le studio Artchicréa, accompagnés des enfants et des habitants du quartier, ont fabriqué des fleurs pour l'installation lumineuse composée de 2000 fleurs. Un projet créatif qui mêle histoire du patrimoine et mémoire collective.
Post idols (Musée Malartre)
Le musée de l'automobile Henri Malartre est installé dans le château de Rochetaillée. Deux totems insolites, créés pour la Fête, s’invitent dans son magnifique parc. Ces sculptures lumineuses changent au fur et à mesure que l’on s’en approche ! Ces œuvres d’art abstraites se révèlent dans l’obscurité avec leurs phares récupérés, rassemblés, éclairés par des leds. À voir jusqu'à la fin du mois de décembre. Une création Pitaya.
La Région des Lumières à Fourvière
Cette création, riche en animations 3D, est accompagnée d’une bande-son mettant à l’honneur les musiques vocales, de l’opéra au jazz vocal, d’airs traditionnels aux œuvres sacrées, de Verdi et Puccini à des compositeurs contemporains. Une œuvre lumineuse entièrement financée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes avec le soutien de la Fondation Fourvière. Une création de Gilbert Coudène et Etienne Guiol.
Le parc de la Tête d'Or : 6 animations pour un seul lieu
Reflexions color (Parc de la Tête d'Or)
Une installation élégante, poétique, lumineuse, mais aussi expérimentale. Elle est le fruit de nombreuses recherches, réflexions, essais et collaborations. Son élégance provient d’une sobriété maîtrisée et revendiquée par son créateur, le Barcelonais Antoni Arola.
Winter blossom (Parc de la Tête d'Or)
Quel est ce curieux parterre de fleurs qui poussent en hiver ? Des fleurs lumineuses qui semblent venues d’une autre planète, qui bougent avec l’air et le vent et dont les couleurs changent mystérieusement. Une installation qui invite le spectateur à s'interroger : comment regardons-nous les modifications en cours dans la nature ? Que voulons-nous préserver ? Une première participation pour Darkitects.
Solar dust (Parc de la Tête d'Or)
Une nuée d’étoiles flotte dans l’air… Les mouvements sont fluides et incessants, dansants. On croirait voir des lucioles évoluant dans un royaume céleste. Une installation poétique qui offre un nouveau regard sur la nature. Une installation des artistes italiens Fabio di Salvo et Bernardo Vercelli, créateurs de Quiet Ensemble.
Plastic island (Parc de la Tête d'Or)
La nuisance de nos déchets en plastique, l’excès de nos consommations et la diversité de nos gaspillages sont sous nos yeux… Le travail artistique du collectif espagnol Luzinterruptus interpelle le visiteur. Une installation composée de bouteilles collectées et recyclables. Elle provoque une prise de conscience sur les déchets, dénonce et invite à l'action.
Les Anooki font également leur grand retour à Lyon pour cette édition anniversaire de la Fête des Lumières.
Six œuvres remises à l'honneur
L’édition 2024 est l’occasion de fêter les 25 ans de la Fête des Lumières et de redécouvrir six œuvres et artistes qui ont marqué l’événement.
Les Anooki (Parc de la Tête d'Or)
Les deux facétieux Inuits reviennent à la maison. Leur dernière apparition à la Fête des Lumières date de 2018. Les Lyonnais avaient découvert cette création du studio Inook avec émerveillement six ans plus tôt.
Le retour du petit géant (Place des Terreaux)
Le petit géant, c'est cet enfant endormi qui s’amuse à projeter ses rêves facétieux sur les façades du musée des Beaux-Arts et de l’Hôtel de Ville. Colorée, monumentale et tourbillonnante, cette fresque avait envoûté le public en 2008. La création des Allumeurs d’images fait son retour en 2024.
Paseo d'hiver (Rue de la République)
Une déambulation sous une dentelle lumineuse, au cœur de la Presqu'île de Lyon. L'installation se déploie en deux décors : un ciel de cristal polychrome de la place des Cordeliers à celle de la République ; puis une galerie d’arabesques or, azur et argent entre les places de la République et Bellecour. Une mise en scène signée par les Italiens de Faniulo. Cette scénographie scintillante accompagnera le passage vers la nouvelle année et sera visible jusqu’au 4 janvier 2025.
Jacobins act 4 (Place des Jacobins)
La fontaine des Jacobins est un terrain de jeu bien connu de Patrice Warrener. L'artiste français, inventeur du procédé chromolithe, sublime la fontaine des Jacobins pour la quatrième fois ! Cette installation colorée est l’un des coups de cœur historiques de la Fête des Lumières. Cette création permet de contempler la fontaine en mode polychrome. Les quatre statues se parent de nuances arc-en-ciel.
I love Lyon (Place Bellecour)
Personne n'a oublié la boule à neige qui emprisonnait la statue du roi soleil, sur la place Bellecour. En 2006, puis en 2007, Jacques Rival avait mis la statue de Louis XIV sous cloche. Une incontournable bulle de poésie pour cette édition anniversaire.
Laniakea horizon24 (Place Antonin Poncet)
Dix ans exactement après sa première présentation au même endroit, Laniakea horizon24 est de retour pour célébrer les 25 ans de la Fête des Lumières. Son titre, aussi énigmatique qu’enchanteur, est emprunté à la langue hawaïenne et signifie "horizon céleste immense". Cette création de Jérôme Donna est inspirée par les travaux de l’astrophysicienne lyonnaise Hélène Courtois, qui a cartographié l’univers. 1000 sphères lumineuses pour un big bang d'émotions.