Les cofondateurs de Heetch, l'application concurrente de l'ex-UberPOP sur le créneau du transport entre particuliers, ont fait part de leur consternation mardi, après l'arrestation à Lyon d'un chauffeur de la plateforme pour viol présumé.
Soupçonné d'avoir violé une cliente de 19 ans dans la nuit de samedi à dimanche, un chauffeur amateur utilisant Heetch a été placé en garde à vue, avait indiqué lundi une source policière.
"Nous avons été informés par les médias de l'agression dont aurait été victime une jeune femme, semble-t-il à l'occasion d'un trajet réalisé via notre plateforme. Nous sommes évidemment consternés", ont déclaré ce mardi 17 mai dans un courriel adressé à l'AFP les deux dirigeants de la jeune pousse française, Teddy Pellerin et Mathieu Jacob. Ils précisent ne pas avoir été contactés par la police, ni par la victime présumée, et disent se tenir à la disposition des enquêteurs.
"Il n'y a pas d'anonymat sur la plateforme Heetch: tous les membres de la communauté doivent renseigner leur identité au moment de leur inscription", soulignent-il par ailleurs, ajoutant que les données relatives aux trajets sont "conservées sur les serveurs" et qu'un numéro d'appel est disponible 7j/7.
L'affaire arrive au mauvais moment pour les dirigeants de Heetch, qui doivent comparaître le 22 juin devant le tribunal correctionnel de Paris pour concurrence illégale avec les taxis. Fondée en 2013, Heetch compte plus de 10 000 conducteurs occasionnels, 50 000 trajets hebdomadaires et revendique 300 000 utilisateurs. Contrairement à UberPOP, Heetch fonctionne seulement de 20H00 à 06H00 et limite les revenus des chauffeurs à 6 000 euros par an.