On le sait : ces actes créent l'émoi chez les propriétaires d'élevages et les centres équestres, et pas seulement. Près de 400 cas de mutilations de chevaux se sont produits récemment en France, et une vingtaine d'enquêtes est en cours dans notre région.
Plusieurs départements de la Région Auvergne-Rhône-Alpes sont concernés, depuis plusieurs mois, par les mutilations sauvages de chevaux, comme le Rhône et la Loire. Ce qui n'est pas étonnant. La filière équine est très importante sur notre territoire, où elle est représentée par 6400 entreprises et emploie près de 14 000 personnes.
La cruauté de ces actes, déclarés très régulièrement auprès des gendarmeries, a poussé l'instution, présidée par Laurent Wauquiez, à mettre en place un plan de subvention destiné à soutenir les structures équestres qui souhaitent équiper leurs installations de caméras de surveillance.
La Région assume la moitié du financement
Très concrêtement, la Région financera 50% des coûts, avec un plafond de dépense de 1000 euros: "Le bénéficiaire de l’aide co-finance l’investissement sur ses propres fonds, pour un montant équivalent à la moitié de la dépense." précise la Région dans un communiqué. L'objectif étant de "de limiter les intrusions de personnes extérieures sur le site et de surveiller les animaux à distance. Les bénéficiairessont les éleveurs d’équidés, les établissements équestres, les centres d’entraînement, les sociétés de courses et hippodromes, les vétérinaires spécialisés qui parquent des chevaux dans le cadre de leurs activités de soins, dont le siège d’exploitation se situe sur le territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes."
Le dispositif, ouvert jusqu’au 4 décembre 2020, sera suivi par le Conseil de la Filière Cheval Auvergne-Rhône-Alpes, qui instruira les dossiers de demande de subvention et reversera aux bénéficiaires le montant de l’aide.
Au total, la Région investit 100 000 euros dans ce projet, qui s'ajoutent à un plan de soutien annoncé récemment et qui vise à soutenir cette filière à hauteur de 7,4 millions d'euros sur 3 ans. Cette idée avait déjà été mise en oeuvre en Ile de France, où une enveloppe de 50 000 euros est consacrée à l'équipement en vidéosurveillance des structures.