L'un des deux chauffeurs de taxi placés en garde à vue jeudi dans l'enquête sur l'agression dont a été victime un jeune homme, violemment frappé à Lyon, a été déféré ce vendredi 3 juillet au parquet pour être présenté à un juge, le second ayant été remis en liberté.
Selon une source policière, après une prolongation de leurs gardes à vue jeudi soir, un chauffeur de taxi âgé de 33 ans a été déféré en début d'après-midi devant le parquet, qui va ouvrir une information judiciaire. Les enquêteurs pensent que cet homme, connu de la police pour des faits anciens de violence, est l'auteur du coup de poing, ce qu'il nie. Le second chauffeur de taxi, syndicaliste, a été laissé libre.
Un étudiant victime d'une violente agression
Dans la nuit du 20 au 21 juin, dans le quartier Confluence, un homme de 26 ans avait été violemment frappé alors qu'il aurait fait savoir à un chauffeur de taxi qui refusait de le transporter qu'il allait faire appel au service UberPOP.Le visage tuméfié et blessé de cet homme -qui s'était vu notifier 21 jours d'ITT avant que le préjudice ne soit réévalué récemment à 30 jours d'ITT- avait fait le tour des réseaux sociaux.
"Des interrogatoires, expertises et autres actes d'instruction vont permettre de corroborer les déclarations d'Alexandre. Nous attendons désormais la mise en examen des auteurs et complices de cette terrible agression", ont réagi les avocats de la victime, Mes Hadrien Bourrellis et Rémi Lorrain, dans un communiqué.
Les enquêteurs de la sûreté départementale (SD) du Rhône cherchent à reconstituer toutes les séquences de cette soirée qui avaient abouti à la violente agression. Deux autres chauffeurs, placés en garde à vue mercredi matin, avaient été remis en liberté la nuit suivante. Une troisième personne, qui avait également été placée en garde à vue, a elle aussi été relâchée.
Présentes lors de la discussion animée entre la victime et des taxis devant qui elle avait clamé qu'elle allait faire appel à UberPOP après le refus de chauffeurs de l'embarquer, ces trois personnes ne seraient pas impliquées dans l'agression, selon des premiers éléments.
L'agression était survenue dans un contexte de grande tension entre les chauffeurs de taxi et les conducteurs du service UberPOP, alors sur le coup d'un arrêté préfectoral.