Comment limiter les effets du changement climatique ? La Métropole de Lyon végétalise l'espace urbain

Pour faire face à la hausse des températures moyennes, la Métropole de Lyon végétalise l'espace urbain. Le quartier Confluence est un exemple d'adaptation au changement climatique.

" L'arbre est le meilleur ami de l'Homme " ! S’enthousiasme Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l'environnement. Les élus sont fiers de présenter le quartier Lyon Confluence comme un exemple d'adaptation au changement climatique.

Un thermomètre qui frôle de plus en plus souvent les 40 degrés, des habitants qui suffoquent, la région et particulièrement l'agglomération Lyonnaise sont les plus touchées en France par la hausse des températures estivales. 4% des décès en été sont liés à la chaleur.

Remettre la nature au cœur de la ville

Le quartier de la Confluence n'échappe pas à la surchauffe urbaine. La Métropole a engagé depuis quatre ans, un plan de renaturation : Près de 50 millions d'euros. Planter mieux et plus pour améliorer le cadre de vie. Surtout s'inscrire dans une politique globale pour limiter l'effondrement de la biodiversité, atténuer les effets du dérèglement climatique et réintroduire la nature en ville.

Sur les esplanades et au pied des immeubles du quartier, des arbres et des arbustes ont pris racine, protégés par de petits pieux de bois. " Ça, c'est une de mes marottes, planter avec des strates différentes " explique Pierre Athanaze. Un grand arbre comme le platane, avec ses premières branches à 15 mètres, forme un parasol, c'est bien mais ça ne suffit pas. Il faut aussi que l'arbre transpire.

L'arbre rend un service écosystémique

" Il faut de l'ombre et de l'humidité pour lutter contre la chaleur ". En plantant aussi des arbres plus petits, des arbustes et des plantes couvre-sol, cela forme une bulle rafraîchissante qui part du sol vers le haut. L'arbre rejette de l'oxygène et de la vapeur et séquestre le dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre, dans les branches et le sol, d'où l'intérêt de planter serré.

L'exemple de l'avenue Garibaldi à Lyon est parlant : " En comparant la portion où il n'y a que des platanes, tous les 14 mètres et la portion où des plantations ont été réalisées en strates jusqu'au sol, la différence de température est de 4,2 degrés et pendant les périodes de canicule elle peut atteindre 7,4 degrés ", précise l'adjoint à l'environnement de la Métropole.

Varier les essences est important

Dans la ZAC de Lyon Confluence côté Saône, près de 1000 arbres ont été plantés dans les espaces publics, soit 1,5 hectare de canopée, la ZAC côté Rhône la végétalisation est renforcée, le long des rues et des places.

Varier les essences est important : " Calquer un modèle méditerranéen est une fausse bonne idée. Il faut planter des espèces locales, des espèces méditerranéennes et pourquoi ne pas s'interdire des espèces exotiques, c'est une complémentarité. Pas de dogme il faut les utiliser en fonction de leurs spécificités ".

Un terrain sert de site d'expérimentation et de suivi scientifique en collaboration avec l'INRAE Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement.

C'est un espace non construit pendant un ou deux ans, pour produire une terre fertile : un mélange de compost et de limon inerte. Cela évite de prélever les terres arables et d'importer de la terre agricole. Cette terre profitera aux futures plantations.

Frêne, charmes, érables, chênes verts, tilleuls, aulne, peuplier noir, micocoulier de Provence ou arbres de Judée, la Métropole a commencé un recensement des espèces choisies pour durer, capables de résister à la chaleur et propices à la biodiversité. 

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