Dans la foulée de leur premier "enregistrement confiné", une trentaine de musiciens de l'Auditorium-Orchestre national de Lyon a décidé de récidiver avec ... un morceau archi-connu d'un auteur norvégien, si si, c'est possible : "Au matin", d'Edvard Grieg. Avec professionnalisme, et l'humour en plus.
Un (mini) "concert confiné" ça vous dirait ? La formule, vous la connaissez sans doute déjà puisqu'à l'Auditorium -Orchestre National de Lyon -comme dans d'autres structures musicales du pays- les musiciens professionnels rivalisent d'ingéniosité pour faire vivre leur passion loin des scènes, et chacun dans son coin (mais ensemble, enfin virtuellement).
Après l'Arlésienne de Bizet, un autre "tube" du classique
Ainsi, après avoir interprété la farandole de la deuxieme suite de l’Arlésienne de Georges Bizet fin mars, une trentaine de musiciens de l'ONL a mis en ligne un morceau pour vous donner la forme, le matin au réveil... c'est "Au matin", version confinée.Il s'agit d'un grand classique, un "tube" extrait de l'oeuvre du norvégien Edvard Grieg composée en 1874 pour la pièce de théâtre "Peer Gynt". (Avec ça au Trivial pursuit, vous serez incollable).
Garder le contact avec le public et le sourire aussi
C'est l'occasion, comme nous l'explique Manon Souchard de l'Orchestre, de garder "le contact et le sourire même si tout le monde est forcément un peu inquiet". (Suite du texte après la vidéo)Du côté de la technique, on prend les mêmes ingrédients que pour l'Arlésienne de Bizet : des professionnels qui jouent leur partie, chacun chez soi. Puis, un assemblage savant, pour donner toute la dimension de l'oeuvre.
L'humour en plus
Bien sûr cela ne vaut pas un concert "live", mais l'initiative a le mérite d'exister et de nous faire partager des notes que tout le monde connaît... même si c'est parce que l'extrait a été utilisé dans une publicité, récemment.On saluera, outre l'interprétation, le sens de l'humour très aiguisé des musiciens qui ouvrent leur vidéo par un petit happening matinal très réussi.
On saluera notamment le réveil de la contrebassiste qui sort de sa housse, ou plutôt celle de son instrument. Mais aussi les bonnets de nuit, les charentaises ou encore la table avec les instruments, baguette et café.
Bravo à tous, le résultat est très drôle mais avant tout très beau.