Une opération de police était menée lundi 26 octobre dans les rues de Lyon pour contrôler les bars et les restaurants. Il y a la très grande majorité qui joue le jeu, ceux qui n'ont pas compris les détails, et les autres qui n'ont pas du tout suivi les nouvelles règles sanitaires.
Dans la rue Saint-Jean du 5e arrondissement de Lyon, les fonctionnaires de la police et de la Préfecture circulent de restaurant en restaurant. Dans la grande majorité des cas, les établissements respectent parfaitement les règles.
Mais dans un pub irlandais, le contrôle va se faire un peu plus poussé. Il y a bien un four et un petit espace cuisine, "pour les fishs and chips, les hamburgers ou le croque-monsieur, et un plat du jour" assure le serveur face aux autorités.
Un bar ou un restaurant ?
Mais l'établissement n'est pas à proprement parler un restaurant: une partie fait également bar. Surtout, la cuisine n'est pas séparée. Et l'enregistrement administratif, c'est-à-dire le numéro Kbis, correspond à un débit de boissons uniquement. Ce sera donc une fermeture administrative. "Typiquement, on est là dans un établissement recevant du public de type N, un débit de boissons. Pour respecter le protocole il y a deux critères essentiels, c'est d'être inscrit au registre du commerce comme restaurant, et d'avoir une vraie cuisine en état de fonctionnement" nous explique Jean-Daniel Montet-Jourdran, le sous-préfet de la région."C'est incompréhensible"
"On a essayé d'ouvrir avec uniquement la partie restauration, et sans alcool" nous confirme, avec un grand sourire que l'on devine derrière son masque Liam Kirwan, le gérant du bar. "Nous ne pouvions pas comprendre tous les détails de la loi. Mais maintenant j'ai compris. Ce n'était pas clair du tout! Notre syndicat nous avait dit que l'on pouvait ouvrir. Mais en fait non. Je vais devoir fermer. Pour la police on n'est qu'un pub. Franchement je ne comprends complètement pas cette règle. Au restaurant vous pouvez boire de l'alcool sans manger. Nous, nous ne pouvons pas servir de l'alcool avec le déjeuner... C'est incompréhensible. Maintenant je vais expliquer ça à mes employés, et on fermera."Une poignée de mises en demeure
Autre contrôle, et autre décision. Dans un restaurant situé un peu plus loin, les chaises étaient trop rapprochées les unes des autres. Entre deux tables, et entre les chaises de tables différentes, il faut une distance minimale d'un mètre.Ce n'était pas le cas cette fois-ci. Ce sera donc une mise en demeure immédiate. "Ce n'est pas une sanction, c'est une demande de se conformer au nouveau protocole sanitaire. Par contre en cas de nouveau contrôle, s'il y a à nouveau une non-conformité sur ce point ou un autre, le gérant encourt une fermeture administrative. On est dans une démarche d'information pour le premier contrôle. Par contre si l'établissement ne s'est pas conformé à la mise en demeure, là il y a fermeture administrative de 7 jours."
"Pique-nique interdit"
En général, avant même de rentrer dans l'établissement, les autorités regardent en premier l'affichage extérieur. Les règles sanitaires doivent être clairement affichées, avec par exemple la mention du nombre maximum de clients pouvant être accueillis au même moment, ou encore la notion "pique-nique interdit". L'obligation du port du masque ne doit pas être oubliée.Sur Lyon, quelques établissements ont été ainsi fermés pour une semaine, à cause de l'absence de masques en cuisine ou en service, ou parce qu'il ne s'agissait pas de restaurants mais bien de bars uniquement.