Coronavirus Covid-19 : un préavis de grève déposé aux Hospices Civils de Lyon pour réclamer plus de moyens

Le syndicat CGT des Hospices Civils de Lyon a déposé un préavis de grève pour les services de réanimation et de soins critiques, pour réclamer plus de moyens humains et matériels, à partir de lundi 19 octobre. Les négociations sont en cours.

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Le préavis de grève a été déposé mardi 13 octobre par le syndicat CGT, au niveau des services de réanimation des Hospices Civils de Lyon, en première ligne en ce moment pour faire face à la deuxième vague du coronavirus covid-19.

La grève pourrait débuter lundi 19 octobre si les négociations n'aboutissent pas ce week-end.

Les 10 revendications portent sur des renforts de moyens, matériels et humains, dans ces services.

Pas assez de masques ni de blouses: comme une impression de déjà-vu

Selon nos informations, la CGT réclame des effectifs supplémentaires en réanimation et plus de matériel, notamment des blouses de protection: "on est obligés de les réutiliser. En temps normal, il faut les jeter entre chaque patient. Ce n'est pas le cas actuellement" nous précise Raja Hachemi, déléguée CGT de l'hôpital Edouard Herriot.

La situation ne serait toutefois pas aussi grave que lors du pic de l'épidémie en mars dernier.

Autre problème de taille: les masques FFP2. Selon la déléguée, "on garde les masques 8 heures par jour, ils vont de chambre en chambre sur Edouard Herriot."

Enfin, les pousse-seringues seraient également en manque (il s'agit d'un dispositif pour administrer de faibles quantités de fluide comme du curare ou d'autres produits, à un patient à travers une seringue). 

"Rien n'a été préparé"

Le préavis de grève réclame précisément "des moyens importans pour soulager l'équipe déjà trop sollicitée depuis ce début d'année, passant par les moyens de protection, ainsi que le matériel et les outils nécessaires pour exercer en toute sécurité."

Le syndicat réclame également du "personnel volant", pour aider à la logistique dans l'équipement du personnel hospitalier.

Pour Raja Hachemi, déléguée CGT de l'hôpital Edouard Herriot, "entre la 1ère et la 2e vague, rien n'a été préparé! Depuis le confinement, on rattrape le retard lié aux premières déprogrammations. On n'a pas anticipé la 2e vague. Alors qu'on a eu 8 semaines pour cela."

Pendant ces négociations, le syndicat a obtenu la garantie que le personnel hospitalier pourrait bénéficier des congés pendant les vacances de la Toussaint, "sous réserve d’une forte dégradation du contexte sanitaire" "Ça tombe très mal avec les dernières annonces" ironise Raja Hachemi.

La CGT trouve "alarmant" les derniers chiffres communiqués par l'Agence Régionale de Santé: "Il y a 139 lits de réanimation en temps normal. Là on pousse les murs, pour monter à 189 lits. On est très inquiets."

Pour l'instant, 150 professionnels ont été appelés en renfort depuis début septembre. Des élèves infirmiers anesthésistes sont aussi arrivés depuis le 12 octobre. Et des professionnels venant des cliniques devraient pouvoir être "recrutés" comme au printemps dernier.

L'Agence Régionale de santé a demandé aux hôpitaux du Rhône, de la Loire et de l'Isère de déprogrammer massivement les opérations non urgentes, ces 2 prochaines semaines:
 
Le préavis de grève, à partir de lundi prochain, est toujours en phase de discussion et de négociations avec la direction des HCL. Mais si ces discussions n'aboutissent pas, une grève aurait bien lieu lundi, avec des débrayages "symboliques", d'environ une heure ou deux maximum selon la CGT.
 
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