Coronavirus. Lyon. Des unités médicalisées pour les malades du covid 19 souffrant de troubles psychiatriques

Pour les malades du covid-19 qui relèvent de la psychiatrie, des unités sont en train de voir le jour dans les établissements hospitaliers spécialisés. Ce qui n'est pas sans poser des difficultés pour les de malades renvoyés chez eux.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis deux semaines, des patients de psychiatrie retournent chez eux ou dans les structures d'accueil qui les hébergent en temps normal. "Pas mal d'entre-eux devraient rester hospitalisés, mais les réquisitions de lits nous contraignent à faire ces choix", ne peut que constater Mathieu Berquand-Merle, secrétaire de la CGT à l'hôpital du Vinatier (Bron).

L'objectif de ce jeu de chaises est de libérer des lits pour accueillir des patients reconnus psychiatriques atteints du Covid-19. Ainsi, au Vinatier, trois services totalisant 35 lits sont en cours d'installation pour recevoir de nouveaux malades. Des cas Covid-19 non graves, des covid-19 nécessitant un suivi hospitalier avec mise sous oxygène et des malades présentant des troubles autistiques graves. A quoi s'ajoute une unité dédiée au détenus atteints de la maladie.

Les deux unités d'hospitalisation fermées pour cette mise en place hébergeaient une cinquantaine de lits psychiatriques. Dans ces services, des malades dépressifs, des gens suicidaires, des schizophrènes, des bi-polaires... qui se retrouvent à leur domicile, parfois incapables de prendre la mesure de ce qui leur arrive. "En fait, outre leur santé, le risque est qu'ils décompensent, surtout en étant enfermés", note une infirmière.
 

Des soignants interdits de porter des masques...

Des sorties précoces, il y en a aussi à l'hôpital Saint Jean de Dieu (Lyon 8e). Une unité a ainsi été libérée, ses 10 patients invités à rentrer chez eux, tandis qu'une unité Covid-19 a ouvert lundi dernier. Ses lits sont tous équipés d'instruments de réanimation et d'oxygénation. Mais le véritable problème est le manque de protections pour les soignants."Très peu de masques FFP2, et pas de masques chirurgicaux systématiques", regrette Céline Tivetta, déléguée syndicale.

Mercredi, la direction aurait annoncé un masque par soignant par jour... "Dans certains services de l'hôpital il y a quelques jours, le personnel soignant s'était équipé de leurs propres masques chirurgicaux récupérés ça et là. Les cadres sont venus leur demander de les quitter immédiatement. Car  "ils ne figurent pas dans le protocole établi par l'établissement", en avançant qu'il ne peut y avoir de pratique individuelle, seulement collective."

Alors, plus ça va, plus le personnel vient travailler la boule au ventre. Par peur de contaminer (ce qui peut leur être juridiquement reproché s'ils n'ont pas pris les précautions indispensables) mais également de se faire contaminer. Y compris hors de l'hôpital à proprement parler. C'est le cas des infirmières psychiatriques qui effectuent des visites au domicile des patients. Chacun doit se débrouiller avec les moyens du bord, en bricolant des sur-blouses. Le sentiment pourrait tourner à la psychose si les soignants n'avaient leur métier et leur vocation chevillés au corps.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information