Les rues de Lyon ne ressemblent pas à celles d'une ville sous couvre-feu à 18h00. La préfecture de police a annoncé plus de contrôles pour tenter d'éviter un reconfinement.
La préfecture de Police a annoncé un renforcement des contrôles à Lyon. Chaque soir à 18h00, il faut attendre un bon moment avant de voir les rues commerçantes se vider. Dans certains quartiers comme la Guillotière, les quais de Saône, et du Rhône, ou le vieux Lyon, des rendez-vous nocturnes se poursuivent en extérieur.
Face à ce constat, les autorités veulent afficher leur présence sur le terrain et communiquent sur la multiplication des contrôles. "C'est zéro tolérance" affirme le préfet Pascal Mailhos venu en pesonne le dire aux micros des médias prévenus par communiqués en amont. Une position répressive et pédagogique à la fois pour rappeler que la capitale des Gaules est parmi les premières villes sur la liste d'un éventuel confinement les week-ends.
Le couvre feu : une mesure à double-tranchant
Mais la notion de couvre-feu peut avoir un effet à double tranchant. Quand elle est respectée, cette mesure peut aussi conduire à des comportements à risque. A Lyon, sur les quais de Saône, à 17 heures, de nombeuses personnes étaient regroupées dimanche 28 février pour profiter du soleil. Difficile de partir en week-end et de rentrer à l'heure, impossible de sortir le soir, les citadins se retrouvent souvent aux mêmes endroits, notamment par beau temps.
Les quais pourraient-ils être fermés?
La piste de la fermeture des quais fait partie des mesures envisagées par les autorités pour éviter ces regroupements. Une privation supplémentaire de liberté délicate quand les occasions de se retrouver sont de plus en plus rares, non sans un certain impact sur l'équilibre psychologique de nombreuses personnes.
Rhône et Drôme placés sous "surveillance renforcée"
Le Premier ministre a annoncé que les départements du Rhône et de la Drôme étaient dorénavant placés sous "surveillance renforcée" à cause des mauvais chiffres de l'épidémie de coronavirus. Jean Castex a demandé aux préfets concernés de lancer une concertation avec les élus, pour "envisager des mesures proches du confinement le week-end dans tout ou partie de ces territoires", à l'image de ce qui a été décidé à Dunkerque et Nice.