Le vaccinodrome de Gerland est exceptionnellement ouvert ce dimanche pour une journée de vaccination destinée aux enfants à risque.
Dans la file du centre de vaccination de Gerland, ce matin, le public est plus jeune qu’à l’ordinaire. La journée est consacrée aux enfants de 5 à 11 ans présentant une pathologie les rendant à risque de développer une forme grave du Covid-19, ou à ceux vivant dans l'entourage proche d'une personne immunodéprimée.
Le vaccinodrome proposait 800 créneaux sur la journée, plus de 300 ont été réservés pour des enfants dits fragiles. « On est très contents, on avait peur qu’il y ait moins d’enfants, ce n’était pas facile pour les parents de se mobiliser un dimanche », explique Philippe Pain, directeur du centre de vaccination de Gerland. Une consultation pré-vaccinale devait en effet être réalisée par un médecin pour vérifier l’éligibilité de l’enfant.
De l'appréhension pour les plus jeunes
Parmi les pathologies visées, on trouve entre autres les cardiopathies congénitales non corrigées, les maladies hépatiques chroniques, les maladies cardiaques et respiratoires chroniques, les cancers en cours de traitement, ou encore les immunodéficiences, l’obésité, le diabète et la trisomie 21.
« On ne connaissait pas l’appétence qu’auraient les parents à faire vacciner ces enfants-là, on n’en attendait pas autant, on va faire d’autres journées comme celles-là » ajoute Philippe Pain.
Après un test rapide d’orientation diagnostique sérologique, les enfants sont vaccinés par une dizaine d’infirmières et de médecins. Parmi eux, quelques pédiatres et professionnels spécialisés pour s’adapter au jeune public présent aujourd’hui. « On leur parle de Noël, des cadeaux, ou on met des vidéos », raconte Stéphanie Thollet, puéricultrice à HFME. « Je travaille en pédiatrie, et on sait que les enfants ils ont surtout une appréhension, mais c’est un geste qui n’est pas douloureux. C’est pour cela qu’on est deux, il y en a un qui distrait, et l’autre qui fait l’injection, c’est une autre façon de travailler » ajoute-t-elle.
« Le mot vaccin parfois ça peur, juste le mot… mais après, non, ça ne fait pas mal et si c’est pour être protégé du Covid, ça vaut le coup », confesse Auron, 10 ans, qui sort à peine du box de vaccination.
Des parents rassurés
Parmi le public présent ce matin, peu de questions ou d’interrogations sur les risques du vaccin lui-même. « Les parents qui sont là ne sont pas des parents inquiets, ils attendaient cela depuis longtemps parce qu’ils ont l’impression d’exposer leurs enfants, ce sont des enfants qui ne peuvent pas avoir une vie normale s’ils ne sont pas vaccinés » affirme le directeur du centre.
« On est venus pour continuer à tenter de vaincre ce méchant virus pour que tout le monde soit protégé au maximum. On vaccine tous les enfants pour d’autres maladie dès leur naissance, il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas le faire à 5 et 10 ans », confirme Laëtitia, venue avec son fils ce dimanche.
D'autres journées de ce type devraient être organisées avant que la vaccination ne soit ouverte à tous les enfants entre 5 et 11 ans.