La préfecture du Rhône a pris un arrêté anti-alcool et renforce les contrôles. Il est interdit de boire de l’alcool dans l’hyper-centre de Lyon ce samedi de 12h à 18h. Mais les contrôles se poursuivront toute la soirée.
Une météo qui donne envie de se promener, de se rassembler et de trinquer. Pour éviter tout rassemblement, la préfecture du Rhône a pris un arrêté interdisant de consommer de l’alcool dans l’hyper-centre de Lyon ce samedi 20 février de 12h à 18h.
Les contrôles sont renforcés et ne devraient pas prendre fin à 18h. Ils se poursuivront toute la soirée et au-delà du périmètre délimité par l’arrêté (quai Jean Moulin, la rue Puits-Gaillot, la place des Terreaux, la rue Constantine, le quai de la Pêcherie, le quai Saint Antoine, le quai des Célestins, le quai Tilsitt, la rue Antoine de Saint-Exupéry, la chaussée Sud Bellecour, la place Antonin Poncet, le quai Gailleton, le quai Jules Courmont et le quai Jean Moulin).
Dans les rues de l’hyper-centre de Lyon, le sous-préfet en personne a procédé aux contrôles. Place des Jacobins, rue Mercière, quai Saint-Antoine…le représentant de l’Etat observe, informe et n’hésite pas à sanctionner.
Le gérant d’un bar en fera les frais. Il reçoit une mise en demeure car des clients ''stationnent'' devant son établissement.
''Il y avait des personnes attablées au comptoir à l’extérieur, justifie Jean-Daniel Montet-Jourdan, sous préfet du Rhône, et la réglementation prévoit, en matière de police sanitaire, que les gens ne doivent pas rester agglutinés devant un établissement recevant du public. J’ai dit au gérant qu’il lui appartenait de s’organiser pour éviter ce type de regroupement. En plus il y avait des gens qui avaient des bouteilles d’alcool, certes fermées, mais il ne fallait pas qu’ils restent sur site. Il faut qu’ils circulent une fois la commande récupérée. Le gérant a le droit de faire de la vente à emporter, mais pas de vente sur place. Là on était dans un cas de figure de vente sur place. C'est la raison pour laquelle il a eu une mise en demeure''.
Quant aux habitants, les avis restent partégés. Pour Maxime, ''limiter au maximum la population dans les rues, c’est logique, normal. Cependant, les rassemblements sauvages, il y en aura toujours, mais c’est un premier pas. Mais au bout de six mois, les gens ont envie de se rassembler et de faire la fête''.
Un peu plus loin, une jeune fille ne comprend pas vraiment la décision préfectorale. ''Le décret sans alcool n’empêchera pas les gens de se rassembler. Ils ont besoin de liens sociaux, c’est humain de partager des moments ensemble''.
Lors de cette opération de contrôle médiatisée, il n’y aura eu qu’une mise en demeure et deux verbalisations. Le bilan chiffré devrait être connu tard dans la soirée.