Un conseil de défense sanitaire doit décider, ce mercredi 3 mars, autour du chef de l'Etat, de nouvelles restrictions sanitaires pour freiner l'épidémie de Covid-19 dans certains territoires. En Auvergne-Rhône-Alpes, les cas du Rhône et de la Drôme interrogent.
Au cas par cas. L'exécutif examine, ce mercredi 3 mars, l'éventualité de nouvelles restrictions sanitaires, comme des confinements locaux pour freiner l'épidémie de Covid-19 dans certains territoires. En Auvergne-Rhône-Alpes, le cas du Rhône et de la Drôme interrogent, car ils présentent les plus forts taux de circulation du virus, mais ne figurent pas -à ce stade- parmi les 20 départements français les plus touchés.
"La situation n'est pas la même partout"
La possibilité d'étendre les confinements du week-end à de nouveaux territoires devait être abordée au conseil de défense sanitaire réuni ce mercredi autour du chef de l'Etat. Le Premier ministre, Jean Castex, s'exprimera jeudi pour dévoiler d'éventuelles nouvelles mesures. Dans l'immédiat, 20 départements, (où circule le variant anglais du virus, plus contagieux) sont toujours sous surveillance accrue. En Auvergne-Rhône-Alpes, la Drôme et le Rhône sont à des niveaux préoccupants, mais ne sont pas dans le peloton de tête des départements français les plus touchés. "Nous maintenons une approche qui est graduée, qui est ciblée, territoire par territoire: chaque région n'est pas identique, la situation n'est pas la même partout", explique le porte-parole du gouvernement.
Situation ambigüe dans le Rhône et la Drôme
Certains départements français ont vu leur taux d'incidence monter en flèche, comme le Pas-de-Calais et la Seine-Saint-Denis, qui dépassent les 400 cas nouveaux pour 100 000 habitants sur 7 jours, bien au-dessus du seuil d'alerte maximale fixé à 250 par les autorités sanitaires. Dans l'agglomération de Dunkerque, déjà concernée par un confinement le week-end, où le taux d'incidence a dépassé les 1 000 pour 100 000 habitants. Les départements les plus touchés d'Auvergne-Rhône-Alpes, le Rhône et la Drôme, naviguent respectivement autour de 225 et 235 cas pour 100 000 habitants, soit bien en-dessous des départements les plus touchés, mais à des niveaux proches du seuil d'alerte. Le mystère reste donc entier sur les décisions gouvernementales, d'autant que d'autres indicateurs, telle la pression hospitalière, seront pris en compte par les autorités.
Course contre la montre
Au niveau national, le nombre de patients atteints de Covid-19 soignés en réanimation continue de progresser lentement, le total (3 586 malades en réanimation mardi) restant loin des pics de la 2e vague (4 900) et encore plus de la première (7 000). 301 nouveaux décès ont été comptabilisés dans les hôpitaux mardi, un rythme qui demeure stable. Quant aux contaminations détectées, elles ont connu une nouvelle hausse, mais pas d'explosion la semaine dernière, avec 145 419 personnes testées positives entre lundi et samedi, contre 136 314 la semaine précédente. En parallèle, les vaccinations commencent à produire leurs effets barrière : "globalement, le taux de mortalité diminue légèrement à la mi-février, de -5%", grâce à la vaccination, explique la directrice de l'agence Santé publique France, Geneviève Chêne. Le temps joue désormais contre le virus, qu'il s'agit de contenir encore un peu, avec une perspective de sortie du tunnel "peut-être à la mi-avril", espère le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.